"Nuit debout" : des centaines de personnes continuent à se réunir place de la République
Le mouvement "Nuit debout" réunissait encore jeudi 5 avant minuit quelques centaines de personnes place de la République à Paris, pour un "sit-in pacifique" en réponse à un arrêté renouvelé de la préfecture de police fixant à 22h l'heure limite de ses activité. "On est bien après 22h (...), on fait un sit-in, on montre qu'on résiste", déclarait à 23h au micro un participant à l'"AG" qui se tient chaque soir depuis plus d'un mois sur cette grande place du centre-est de Paris, a constaté une journaliste de l'AFP.
La petite foule assise par terre, nettement moins nombreuse qu'aux grands jours du début du mouvement, écoutait calmement. La sono était encore branchée mais son volume très raisonnable. Les forces de l'ordre surveillaient à distance, véhicules garés à proximité, et inspectaient les sacs des usagers du métro empruntant les différentes sorties de la station République.
Plus tôt dans la journée, la préfecture de police de Paris avait pris un nouvel arrêté instituant "différentes mesures d'interdiction en vue d'assurer la sécurité et la tranquillité publiques place de la République", où des incidents ont éclaté à plusieurs reprises jusqu'à dimanche dernier.
Pour jeudi soir, cet arrêté stipulait notamment: "les activités liées ou générées par le rassemblement (...) Nuit debout, notamment la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores", sont interdites à partir de 22h. Pour vendredi, la limite est fixée à minuit. Les cortèges nocturnes sont eux aussi interdits au départ de la place.
Chaque soir, la police remet ce type d'arrêté, plus ou moins contraignant, à la "logistique" de "Nuit debout". Mais des membres du mouvement ont fait savoir jeudi que cette fois ils ne le signeraient pas, "les commissions structurelles" ayant décidé d'"essayer de résister non violemment". D'où le sit-in après l'heure théorique de dispersion.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.