Paris : des bouteilles d'essence avec "un dispositif d'allumage" retrouvées sous des camions Lafarge dans le 19e [MAJ]
Des bouteilles d'essence ont été découvertes sous trois camions du cimentier franco-suisse Lafarge avec "un dispositif d'allumage rudimentaire", à Paris ce jeudi 5 au matin. Selon les informations de L'Express, les véhicules étaient stationnés porte de Pantin. Un important dispositif de police a été déployé. Une opération de déminage a eu lieu.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance du chef de tentative de destruction par incendie. Le deuxième district de la police judiciaire (2e DPJ) de Paris est en charge des investigations. "Pour l’instant, l’enquête n’est pas confiée à la section antiterroriste de la brigade criminelle. Ca peut évoluer. Mais ce n’est pas forcément un acte terroriste, il peut aussi s’agir d’un acte malveillant", a fait savoir dans un premier temps une source policière à 20 Minutes. Ce sont des ouvriers qui ont découvert le dispositif explosif, au moment de la prise de leur service. Selon les informations de LCI, les six bouteilles étaient des bouteilles d'eau d'une contenance de 1,5 litre, remplies de carburant (du gazole). Elles ont été reliées à un dispositif d'allumage très artisanal, constitué d'aluminium et d'allumettes. L'exploitation des caméras de vidéosurveillance a permis d'identifier deux individus rôdant vers 3h30 du matin autour des véhicules. L'un des dispositifs a commencé à prendre feu, avant de s'éteindre. Les individus ont pris la fuite.
Il semble qu'à ce stade de l'enquête, et considérant la nature de l'engin retrouvé sous le camion, la piste terroriste n'est pas privilégiée.
L'engin présentait des branchements qui n'étaient pas reliés à un dispositif électrique. Les ouvriers qui ont découvert l'appareil ont débranché l'installation avant de prévenir les autorités. Le laboratoire de la Préfecture de police s'est rendu sur les lieux. Le combustible utilisé serait donc du gazole, un produit qui, s'il est inflammable, n'explose pas ce qui accrédite la thèse d'un engin explosif particulièrement rudimentaire. Ce dernier serait d'ailleurs assez différent, et moins élaboré, que la bombe retrouvée le week-end dernier dans le XVIe arrondissement.
En effet, des bouteilles de gaz, équipées d'un dispositif de mise à feu, avaient été découvertes au pied d'un immeuble de la rue Chanez par un résident qui a averti les forces de l'ordre à temps. Mercredi 4, six personnes se trouvaient en garde à vue dans cette affaire. L'un d'eux, un homme connu du Renseignement car déjà surveillé par le passé (puisque suspecté de radicalisation et "fiché S" par la DGSI), fait office de suspect n°1.
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