Paris : le centre d'accueil a déjà hébergé plus de 5.200 migrants

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 09 février 2017 - 21:21
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Des migrants de la minorité Rohingyas dans un camp de réfugié temporaire en Indonésie.
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©Beawiharta Beawiharta/Reuters
Parmi les 5.249 migrants accueillis dans le centre d'accueil parisien depuis octobre, il y avait 1.070 mineurs isolés.
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Plus de 5.200 personnes ont à ce jour été accueillies dans le centre pour migrants à Paris, seulement trois mois après son ouverture

Le centre pour migrants parisien, trois mois après son ouverture, a hébergé de manière "digne" 5.249 personnes, évitant qu'elles ne dorment dans la rue cet hiver, se sont félicitées ce jeudi 9 les autorités, qui qualifient l'infrastructure de "réussite".

Alors que des bénévoles dénoncent un sous-dimensionnement du centre, organisé pour accueillir 400 individus, "le bilan est positif", a assuré lors d'une conférence de presse son gestionnaire, le directeur général d'Emmaüs Solidarité Bruno Morel, qui a "proposé à l'Etat d'ouvrir 200 places supplémentaires".

"Si ce site n'avait pas ouvert le 10 novembre, nous aurions eu à Paris un campement de 5.249 personnes", a-t-il ajouté, listant le public reçu depuis l'ouverture du "centre de pré-accueil": 1.070 mineurs isolés, 439 femmes et 3.740 hommes. Les Afghans représentent 40% du total, devant les Soudanais (30%), les Somaliens (8%) et les Erythréens (8%).

"Cet outil est une réussite. Il permet d'en finir avec les grands campements de rue", s'est réjouie la préfète de Paris Sophie Brocas, alors que 31 opérations de mises à l'abri dans la capitale ont concerné plus de 21.500 migrants entre juin 2015 et novembre 2016.

Le centre, d'où 430 migrants entrent et sortent chaque semaine, au rythme de leur réorientation dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) en régions ou centres d'hébergement d'urgence en Ile-de-France, a permis de "lisser" et d'améliorer leur prise en charge, qui se faisait auparavant par "à coups", a observé Patrick Vieillescazes, le chef de cabinet de la préfecture d'Ile-de-France.

Les migrants, qui y restent dix jours au maximum, bénéficient dans ce laps de temps d'un lit dans des conteneurs aménagés en chambres de quatre, de trois repas par jour, de sanitaires, d'une infirmerie ainsi que d'infrastructures sportives: quelques tables de ping-pong, baby-foot ou appareils de musculation.

La construction d'un petit terrain de foot est prévue dans cet ancien bâtiment de la SNCF, appelé à se transformer en résidence universitaire en 2018. Cinq cents bénévoles se relaient pour améliorer le quotidien des migrants, notamment via la distribution de vêtements ou un service de laverie.

"Ca ne sera jamais parfait mais de gros progrès ont été réalisés en trois mois", a déclaré Sophie Brocas. "On a réussi à offrir une réponse qui n'est pas luxueuse mais qui est digne".

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