Paris : nouvelle tentative d'incendie du centre d'accueil du XVIe arrondissement
Un homme a tenté de mettre le feu dans la nuit de samedi à ce dimanche 6 à un centre d'hébergement pour SDF du cossu XVIe arrondissement de Paris, inauguré la veille et contesté par les riverains, selon une source proche de l'enquête. Le centre avait déjà été victime le 17 octobre d'un début d'incendie, sans doute volontaire.
"Vers 22h samedi soir, un homme a tenté de jeter un engin incendiaire mais il ne l'a pas jeté assez fort, ne faisant pas de dégâts, ni de blessés. Cet individu a pris la fuite", a déclaré cette source, confirmant une information de BFM TV. L'enquête à été confiée au commissariat du XVIe arrondissement.
"Ça a été maîtrisé rapidement, la police fait son travail", a déclaré à l'AFP Éric Pliez, directeur général de l'association Aurore qui gère le centre. "Nous souhaitons juste pouvoir travailler tranquillement et nous occuper de la cinquantaine de personnes déjà présentes dans le centre", a-t-il ajouté.
Un élu PS du XVIe arrondissement, Thomas Lauret, a appelé à condamner "tous ces actes odieux" sur son compte Twitter. "Les incendiaires du Centre pour sans-abri doivent être appréhendés et leurs connexions mises à jour", a-t-il écrit.
Lors de la première tentative d'incendie trois semaines avant l'ouverture du centre, l'ampleur des dommages avait été très limitée (une partie de la façade et un volet avaient été noircis). Les secours avaient retrouvé du liquide inflammable sur place. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour "dégradation volontaire par incendie" et l'association Aurore avait renforcé la surveillance des lieux.
Composé d'une série de modules en bois, le centre, de 196 mètres de long et 8 mètres de large, est installé dans l'Allée des Fortifications, à proximité immédiate du bois de Boulogne et à une centaine de mètres d'immeubles en pierre de taille du quartier.
Le projet de centre, qui accueille déjà 27 adultes et 24 enfants, et doit abriter à terme 200 personnes, avait provoqué une levée de boucliers dans le très chic arrondissement de l'Ouest parisien. En mars, plus de 40.000 riverains avaient signé une pétition, craignant un "nouveau Sangatte", en référence à l'ancien centre pour migrants de Calais. Une réunion d'information avait viré à la foire d'empoigne.
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