"Pédophile 24h/24" : le pervers séduisait la mère pour se rapprocher du fils et l'inondait de messages pornographiques
Les capacités de manipulation du pédophile semblaient sans limite quand il souhaitait parvenir à ses fins: abuser sexuellement de très jeunes garçons. Le journal local L'Indépendant rapporte mardi 7 le procès d'un pédophile de Narbonne âgé de 50 ans qui comparaissait pour avoir écrit des textos à caractère sexuel à deux préadolescents âgés de 11 et 13 ans. C'est l'un des pères qui s'est rendu compte de la situation en constatant les messages dans le mobile détenu par son fils.
Le mode opératoire de l'individu est glaçant. Avec l'une des deux mères, caissière dans un magasin de profession, et élevant seule son fils, le pervers s'est montré relativement avenant poussant même jusqu'à une forme de jeu de séduction avec elle à partir de décembre 2016. Il essayait de lui faire croire qu'il l'aimait, qu'il souhaitait fonder une famille avec elle et promettait d'être le "papounet" de son fils de 13 ans. Son but était autre: il désirait sexuellement le jeune garçon, l'inondant de messages (1.161 exactement), des mots d'amour pour les plus "soft", des propositions sexuelles salaces pour les plus odieux.
L'autre garçon, celui de 11 ans, avait reçu, lui, un téléphone portable directement envoyé par le pédophile qui était un ami de sa mère. A l'intérieur du téléphone d'occasion, d'anciens messages envoyés à des jeunes de 17 ans, et contenant des propositions sexuelles explicites.
A la barre, l'accusé Olivier L. n'y va pas par quatre chemins pour se décrire et confirme sans ambigüité son désintérêt des femmes adultes et ses goûts pervers: "Je suis un pédophile 24 heures sur 24". L'individu a également un casier chargé. Condamné une première fois en 2005 pour des agressions sexuelles sur des jeunes rencontrés dans une MJC, il commettra d'autres faits entre 2005 et 2008 et écopera de quatre ans de prison.
Le procureur de la République va requérir contre le satire, qui était en détention préventive, une peine de 18 mois de prison et la révocation d'une mise à l'épreuve de deux ans.
Olivier L. sera finalement acquitté pour les messages pornographiques laissés sur le téléphone mis à disposition de l'enfant de 11 ans. La cour n'a sans doute pas pu affirmer avec certitude l'intention de l'accusé de laisser ces messages sur le mobile pour qu'ils tombent sous les yeux du jeune garçon, ce qui aurait été un délit. Il a par contre été condamné pour les messages pornographiques à l'encontre du deuxième jeune, le fils de la caissière, et écopera de six mois de prison ferme et d'une révocation de six mois de son sursis. Il est reparti derrière les barreaux dès la fin de l'audience.
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