Pour Daniel, blessé au Bataclan, "la douleur est toujours là" même si "les terroristes n'ont pas gagné"
Un an après les attentats du 13 novembre, "la douleur est toujours là", a confié à l'AFP Daniel Psenny, le journaliste du Monde qui a reçu une balle dans le bras en portant assistance à un Américain blessé au Bataclan.
"Ca va un peu mieux par rapport à un an, parce qu'il y a eu des soins médicaux, un parcours médical assez important. Reste que la douleur est toujours là, et qu'il va falloir du temps pour que ça se remette bien en place", a-t-il expliqué vendredi.
Sur la soirée du 13 novembre durant laquelle il a d'abord filmé des personnes fuyant le Bataclan avant de porter secours à un blessé, il dit sobrement: "les urgences se sont très bien passées".
C'est après que les difficultés ont commencé: "Comme dans l'avion, on est en première classe. Mais après, on revient en classe éco quand on doit faire les soins normaux. Et là, c'est un peu plus compliqué parce qu'il faut attendre, c'est des standards téléphoniques, des papiers qu'on vous demande, tout cela traîne, et c'est très usant", a expliqué le journaliste.
Les mois les plus éprouvants pour lui ont été décembre et janvier, "parce qu'il y a la douleur" et "le fait qu'on passe dans un autre monde, complètement différent du quotidien".
Il pense aux 130 victimes et à leurs proches. "La difficulté est de se remettre chacun, selon ses moyens et ses possibilités, dans une vie quotidienne normale".
Quant à la réouverture du Bataclan, prévue samedi soir avec un concert de Sting, elle montre que "les terroristes n'ont pas gagné" et "qu'on est plus fort qu'eux".
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