Pyrénées-Atlantiques : le diocèse veut "accompagner" les homosexuels, SOS Homophobie s'indigne
Les 7 et 8 mars prochains, le diocèse de Bayonne-Lescar et Oloron organisent à Bayonne et Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, des rencontres sur "l'accompagnement des personnes homosexuelles" dispensées par l'abbé Louis-Marie Guitton, aumônier de l'association "Courage".
Dès l'annonce de cet "événement", les associations locales de défense des droits des personnes LGBT ont condamné cette initiative qui revient selon elles à considérer l'homosexualité "comme une déviance qu'il conviendrait de corriger", selon un communiqué relayé par Sud-Ouest.
L'association nationale SOS Homophobie s'est jointe au mouvement d'indignation. Et a également souligné dans son propre communiqué diffusé sur son site Internet que l'association "Courage" n'en est pas à sa première polémique.
La fondation Courage et le diocèse@catholique64 tentent de réintroduire les thérapies de conversion pour homosexuels. Ces dérives #homophobes sont inacceptables. Nous attendons une réaction ferme et responsable de la Conférence des évêques de France. #LGBT https://t.co/KNCGhBBzEp
— SOS homophobie (@SOShomophobie) 27 février 2018
"L’association Courage, partenaire de cette réunion, fait l’objet de plusieurs plaintes aux Etats-Unis où elle organise des thérapies de guérison de l’homosexualité", est-il ainsi expliqué.
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Outre le caractère scandaleux de pareilles "réunions", SOS Homophobie met en avant le danger qu'elles représentent: "Loin d’aider et de soutenir les personnes LGBT, ce type de réunion peut créer chez elles un sentiment de culpabilité relatif à leur orientation sexuelle ou à leur identité de genre. Elles peuvent entraîner une diminution de l’estime de soi, l’isolement de la personne concernée et peut donner lieu à des tentatives de suicide".
L'association SOS Homophobie tient la Conférence des évêques de France pour responsable et l'enjoint à agir contre l'organisation de ce type de réunions.
En France, chaque année plus de 10.000 personnes en viennent à se donner la mort. Ce qui représente 2% des décès. Parmi eux se trouvent de nombreuses personnes LGBT. En effet, le risque de suicide est 2 à 7 fois plus élevé chez les homosexuels ou bisexuels, que chez les hétérosexuels.
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