"Repérages" au procès d'Abdelkader Merah : deux hommes interpellés
Une tentative d'attentat lors du procès d' Abdelkader Merah a-t-elle été évitée? Il était trop tôt pour l'affirmer ce mercredi 18 en fin de journée, mais le manège d'un homme connu de la police autour du palais de justice a conduit ce mercredi à son interpellation, ainsi qu'à celle de son complice présumé, rapporte Le Point.
Selon l'hebdomadaire, le premier suspect est un homme d'une trentaine d'années qui traînerait un passif de vols avec violence, recel, trafic de stupéfiants. Le Point affirme également que cet individu aurait entretenu des relations avec la filière djihadiste de la Butte-Chaumont, dont ont notamment été membres les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo.
Cette information a cependant été démenti par d'autres sources au cours de la journée, mais le magazine évoque une confirmation par la direction du renseignement de la préfecture de police. Elle est donc à prendre avec précaution avant toute confirmation officielle.
Radicalisé ou non, l'individu en question est en tout cas fortement soupçonné d'avoir procédé à des "repérages". Il aurait pour cela utilisé le badge d'un des salariés du palais de justice, ce qui lui aurait permis de tester les contrôles et les portiques de sécurité et de s'approcher de la cour d'assises. Mais ces comportements ont attiré l'œil des gendarmes chargés de la sécurité du procès.
Le suspect ainsi que l'employé qui aurait prêté son badge ont donc été interpellés à leur domicile respectif ce mercredi matin. Une enquête a été ouverte pour association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime ou un délit et intrusion non autorisée dans un monument classé, mais le chef d'accusation de terrorisme n'avait pas encore été retenu ce mercredi soir, signe que les motivations du suspect restaient à éclaircir.
En mars 2012, Mohamed Merah tuait au nom du djihad trois militaires, un enseignant et trois enfants d'une école juive avant d'être tué à son tour par la police: le procès de son frère Abdelkader, accusé de "complicité", s'est ouvert lundi devant les assises spéciales de Paris dans un climat tendu.
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