Saint-Etienne-du-Rouvray : un an après le meurtre du père Hamel, sa sœur témoigne
Il y aura un an ce mercredi 26 que deux djihadistes, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean pénétraient dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Là, ils égorgeaient Jacques Hamel, un prêtre de 86 ans qui célébrait une messe, avant de sortir de l'édifice et d'être abattus de plusieurs balles dans la tête par les hommes de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI).
Une année après ce jour funeste et le meurtre lâche de l'octogénaire par les deux islamistes radicalisés, la sœur du prêtre, Roselyne, est revenue au micro de RTL sur ce moment d'horreur, tout en assurant qu'elle n'éprouvait aucune "haine".
Présente aussi pour quelques jours chez son frère, Roselyne apprend l'attaque en cours de l'église grâce à un journaliste qui a appelé le domicile du prêtre. Elle se rend alors immédiatement sur les lieux. On l'empêche évidemment de rentrer. A ce moment, elle croit encore que son frère est en vie. Puis un véhiculle de pompes funèbres arrive. Elle apprend alors l'innommable. "Je ne m'attendais pas à cette annonce brutale, j'avais attendu sagement, confiante qu'il n'arriverait rien à mon frère" explique-t-elle, confiant qu'elle a hurlé "à s'en déchirer les poumons", ce qui a nécessité sa prise en charge par les pompiers.
Elle n'a d'ailleurs pas pu voir la dépouille e son frère le jour du meurtre. "On me fait alors comprendre que, parfois, il y a des détonateurs sous les vêtements, donc on ne peut pas (…) Je souffre beaucoup de ne pas l'avoir pris dans mes bras pendant qu'il était encore chaud".
Mais la septuagénaire assure pourtant que malgré la fin atroce de son frère et la lâcheté de ses assaillants qui l'ont poignardé à 18 reprises devant des témoins, elle reste apaisée à leur égard et sans ressentiment: "Aucun membre de ma famille n'a éprouvé de colère, de haine. Sans s'en rendre compte, on n'a rien éprouvé de tout cela".
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