Strasbourg : Cherif Chekatt abattu, Daech revendique l'attaque terroriste

Le groupe terroriste de l'Etat islamique a revendiqué jeudi soir l'attaque du marché de Noël de Strasbourg, par le biais de son canal de propagande Amaq, juste après que l'auteur présumé des faits a été abattu par la police. Mais ce communiqué de Daech pose question.

La traque est finie. Jeudi 13 au soir, aux alentours de 21h, le terroriste présumé responsable de l'attaque du marché de Noël de Strasbourg a été abattu par les forces de l'ordre.

Cherif Chekatt a été tué par un tir de riposte, alors que trois policiers étaient venus le débusquer de sa cachette dans le quartier de La Meinau, près du secteur de Neudorf (où il avait été vu pour la dernière fois).

Peu de temps après l'officialisation de sa mort, le groupe terroriste de l'Etat islamique a publié un communiqué via son canal de propagande Amaq pour revendiquer l'attentat.

#Urgent L’#EI revendique l’attentat de #Strasbourg via l’agence #Amaq et qualifie l’auteur de “soldat de l’Etat Islamique” pic.twitter.com/wt641ZcZU7

— Jean-Charles Brisard (@JcBrisard) 13 décembre 2018

Le message en question évoque "un soldat de l'Etat islamique" qui a répondu à l'appel "à prendre pour cible les ressortissants des pays de la coalition".

La veille, le chauffeur de taxi qui avait récupéré Cherif Chekatt après l'attaque avait expliqué aux enquêteurs que le terroriste lui avait confié ce qu'il venait de faire, lui disant notamment: "Tu sais ce que j'ai fait? J'ai tué des gens! (...) Pour nos frères morts en Syrie".

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Toutefois, même si cette revendication a tout l'air d'être "officielle", nombreux sont les experts qui doutent de sa véracité. Car pour l'heure, aucune preuve matérielle de l'allégeance de Cherif Chekatt à Daech n'a été retrouvée.

Et surtout, le communiqué de l'EI est très bref et en donne aucun détail sur la préméditation de cette attaque terroriste. "Normalement, Daech apporte des preuves pour revendiquer un acte terroriste. Ça peut être des vidéos d’allégeance, un testament ou encore des indices exploités à titre posthume par l’organisation terroriste", avait expliqué en août Myriam Benraad, professeure en sciences politiques, sur LCI.

Ce genre de revendication peut aussi être émis même si le terroriste en question n'a pas eu de contacts directs avec Daech, mais a simplement consulté un message à "prendre les armes pour massacrer les infidèles", comme le groupe terroriste en diffuse souvent.

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