Terrorisme : saisies inquiétantes dans les 80 cellules d'islamistes radicaux fouillées par les gardiens
Ils sont censés être isolés du monde extérieur, il semble pourtant qu'il n'en est rien. Après la vague d'attentats des 7, 8 et 9 janvier, l'administration pénitentiaire a lancé une vague de fouilles des cellules des détenus identifiés comme islamistes radicaux, a dévoilé ce lundi matin RTL. Les découvertes des gardiens sont inquiétantes: des téléphones portables et du matériel informatique a été saisi dans de nombreux cas, y compris des prisonniers déjà condamnés pour des affaires en lien avec le terrorisme.
Selon RTL, 80 cellules ont été passées au peigne fin, pour un résultat édifiant. Ainsi, dans la pièce ou est détenu Djamel Beghal, le mentor présumé de l'un des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly, qui plus est déjà condamné deux fois pour terrorisme, les surveillants ont découvert un téléphone portable. Celui qui est considéré comme une figure du djihadisme international aurait-il ainsi pu communiquer avec ses deux disciples avant qu'ils ne passent à l'action début janvier? Pire, coordonnait-il d'éventuelles actions djihadistes depuis la prison où il est enfermé, un peu comme ces parrains de la mafia qui dirigent leur "famille" de derrière les barreaux?
Des saisies similaires ont eu lieu dans les cellules de Rachid Ramda (une clé USB et une carte SIM, la "puce" des téléphones portables), de Mohamed Achamlane (téléphone portable) et de bien d'autres. Ces hommes ne sont pourtant pas des détenus comme les autres: le premier est le cerveau des attentats de 1995, le second le leader du groupuscule islamiste Forsane Alizza en lien avec Mohamed Merah… la plupart sont ainsi identifiés comme dangereux. Le fait qu'ils puissent échanger librement avec l'extérieur (même si ces lignes sont parfois placées discrètement sur écoute par les renseignements) pose de graves questions de sécurité.
Des enquêtes internes ont été ouvertes afin de déterminer comment ces détenus ont pu se fournir un tel matériel. Les objets saisis seront également analysés par la police judiciaire.
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