Vaccins Meningitec défectueux : 240 familles devant la justice

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RT
Publié le 22 septembre 2015 - 11:38
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Une seringue.
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Les seringues de Meningitec contenaient des nanoparticules. (Image d'illustration).
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Le tribunal de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) examine ce mardi les plaintes de 240 victimes qui reprochent au laboratoire CSP d'avoir mis sur le marché des lots défectueux de vaccins Meningitec. Ces derniers, contenant des nanoparticules qui ont entraîné de lourds symptômes persistants chez les patients, n'avaient été rappelés que deux ans plus tard par l'ANSM.

Un grand procès s'ouvre ce mardi en France. La justice civile de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) examine les plaintes de 240 familles qui ont assigné le distributeur français du Meningitec, vaccin contre la méningite (inflammation des méninges). Elles reprochent au laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutique), situé à Cournon-d'Auvergne, d'avoir acheminé des seringues de Meningtiec défectueuses car contenant des résidus de métaux lourds.

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) n'a donné l'alerte sur ces lots défectueux qu'en septembre 2014, soit deux ans après leur mise sur le marché. A ce moment là, le laboratoire CSP avait dû rappeler l'ensemble des lots de Meningitec sur le marché en raison "de particules anormalement présentes au sein de certaines seringues de vaccin".

En effet, des analyses capillaires ont permis de détecter des concentrations de plomb, étain, silicium et aluminium dans les cheveux des personnes vaccinées, majoritairement des enfants. Depuis leur vaccin, les patients souffriraient de symptômes persistants (diarrhées aiguës, nausées, irritabilité, fortes poussées de fièvre, troubles du sommeil, éruptions cutanées...), selon les témoignages des plaignants.

"L’aluminium, elle en a quatre fois le taux limite acceptable dans le corps d’un enfant de deux ans", s’indigne Coralie, une mère qui a fait vacciner sa petite fille en février 2014, au micro de RMC. "Elle a aussi du plomb, de l’étain, du fer, de l’acier, du mercure et j’en passe. A croire que je trempe ma fille dans des bidons de métaux lourds. (…) C’est horrible, on a empoisonné nos enfants".

La colère des familles est d'autant plus grande que, selon Jacques Bessin, président d'un collectif de victimes, malgré l'alerte de l'ANSM, des vaccins Meningitec circuleraient encore aujourd'hui sur le marché."On s’aperçoit aujourd’hui qu’il y a des pédiatres qui ont encore des vaccins dans leur frigo, ou des pharmaciens qui continuent à en vendre", s'indigne-t-il auprès de RMC-BFMTV."On a dans le collectif des gens qui ont été victimes de cette vaccination en 2015, bien que les lots devaient être retirés. Et certains pédiatres n’ont pas l’air d’être au courant".

Aussi, pour Me Emmanuel Ludot, qui défend 80 familles dans ce dossier, ce dernier est un nouveau "scandale sanitaire". Des pharmaciens aux laboratoires, en passant, par les autorités sanitaires, personne n'a semblé prendre la chose au sérieux. C'est pourquoi, selon lui, le laboratoire CSP n'est que le premier maillon de la chaîne.

Les familles de victimes ont écrit une lettre à la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Cette dernière ne leur a pour l'heure pas répondu. Une deuxième audience est prévue le 20 octobre. D'autres procédures judiciaires également liées au Meningitec ont par ailleurs lieu en ce moment-même en Italie, au Brésil, en Australie et en Nouvelle-Zélande. 

 

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