Vidéo de violences policières à Calais : la "police des polices" saisie
La réaction ne s'est pas fait attendre. Suite à la diffusion par l'association Calais Migrant Solidarity d'une vidéo montrant des CRS malmener, parfois violemment, des clandestins près de Calais, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, a été saisie et une enquête ouverte.
Sur les images diffusées dimanche 10 et tournées début mai, au lendemain d'un déplacement à Calais du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve se voulant apaisant, on voit distinctement des policiers violenter et même battre des migrants tentant de monter dans des camions pour rejoindre l'Angleterre (voir la vidéo dans notre précédent article en cliquant ici).
Suite à la polémique née de cette diffusion, l'IGPN a donc été saisie. Les enquêteurs "vont venir sur place à Calais, examiner les lieux où a été tournée la vidéo, retrouver la compagnie qui était présente ce jour-là et l’interroger", a déclaré Denis Hurth, du syndicat UNSA-Police à La Voix du Nord. Dans un communiqué diffusé mardi 12 par la Direction générale de la police nationale (DGPC) a annoncé que son directeur "a saisi dès lundi l'Inspection générale de la police nationale". Il précise également "les circonstances précises de cette intervention seront examinées rapidement" et que "tout manquement avéré aux règles déontologiques sera sanctionné".
Le Défenseur des droits Jacques Toubon a également annoncé dès mardi 12 qu'il s'est saisi de l'affaire après visionnage de la vidéo de Calais Migrant Solidarity. "Nous ouvrons un dossier et déclenchons une enquête totalement indépendante de celle de l’IGPN. Nous allons mener cette enquête comme une instruction judiciaire, même si nous sommes bien conscients qu’il sera difficile de retrouver les victimes qui apparaissent sur cette vidéo", a précisé son entourage cité par La Voix du Nord.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.