Israël : des médecins et parents inquiets se mobilisent contre la vaccination des enfants
Alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le ministre de la Santé Yuli Edelstein viennent d’annoncer il y a quelques jours la signature de nouveaux contrats avec les laboratoires Pfizer et Moderna pour l'achat de millions de doses supplémentaires, de nombreux professionnels de la santé appellent à la prudence concernant l’immunisation des plus jeunes. Près de cent médecins israéliens ont pris officiellement position contre la vaccination des enfants de moins de de seize ans, qui pourrait débuter au mois de mai. Seront-ils entendus ?
Des praticiens bientôt sur liste noire ? La lettre de protestation des 93 médecins israéliens contre la vaccination des enfants adressée « aux cadres du ministère de la Santé, à nos confrères du pays et à l'ensemble du public » est un véritable plaidoyer. Appelant à la réflexion, à la prudence et à l’humilité, ces professionnels de la santé de tous les horizons de la pratique médicale en Israël ont tenu à rappeler au gouvernement que la précipitation était néfaste. Informant, entre autres, que le Covid-19 ne met pas en danger les plus jeunes et ne justifie donc pas une quelconque précipitation :
« L'opinion de plus en plus répandue au sein de la communauté scientifique est que le vaccin ne peut pas conduire à l'immunité collective. Il n'y a donc actuellement aucune justification « altruiste » pour vacciner les enfants, dans le but de protéger les populations à risque. »
De nombreux parents ont salué l’initiative. Dans un contexte où l’omerta, l’absence de débat et le passeport vert annihilent la liberté de choix et le consentement éclairé, il fallait oser. Les préparatifs du ministère de la Santé pour étendre la campagne nationale de vaccination aux enfants âgés de 12 à 15 ans s’accélèrent, alors que l'approbation d'urgence soumise par le géant pharmaceutique Pfizer à la FDA pour cette tranche d’âge n’a même pas encore été accordée. Mais qu’importe. Il faudra revacciner l’ensemble de la population dans six mois... Et d'ici-là, comme le souligne le chef du gouvernement, « les enfants aussi seront éligibles aux vaccins ».
Dans le pays, on compte un peu plus de 6000 malades décédés du coronavirus, pour une population de 9,2 millions d’habitants. Si on se base sur les chiffres du ministère de la Santé et sur l’étude de la caisse d’assurance maladie Leumit, cela signifierait que le taux de mortalité du Covid-19 en Israël n’aurait pas dépassé 0,066%, au 08 mars 2021. Un taux qui, pour la tranche d’âge des 0-9 ans tomberait à 0,00029% et pour les 10-19 ans à 0,00028%. Des chiffres qui laissent songeur et qui plaident pour le bon sens des médecins frondeurs : « Nous ne pensons pas qu'il soit juste de gérer la politique de santé publique par la peur persistante d'une maladie virale qui pourrait très rarement nuire à la vie de nos enfants. (…) En outre, il ne peut être exclu que le vaccin ait des effets indésirables à long terme, qui n'ont pas encore été découverts à l'heure actuelle, notamment sur la croissance, le système reproducteur ou la fertilité. » Le collectif a tenu à préciser que les avertissements concernant les effets secondaires graves ou potentiellement mortels se révélaient des mois, voire des années, après l’approbation par les autorités de santé.
Le contrat qui lie le laboratoire Pfizer avec l’État israélien, et contre lequel une plainte a été déposée au Tribunal de la Haye par l’association People of Truth, pour violation du code de Nuremberg, fait toujours polémique. L’organisation compte parmi ses membres des avocats et des médecins et milite aujourd’hui pour que les Israéliens puissent exercer leur droit de ne pas recevoir un traitement médical expérimental. Elle accuse notamment le gouvernement israélien de mener des expériences illégales sur les citoyens. People of Truth dénonce notamment les pressions graves et illégales que subit la population, mettant en cause les membres de la Knesset, des ministres, des hauts représentants de la santé publique et des maires.
De fait, sous la pression sociale, familiale ou et professionnelle, beaucoup d’Israéliens avouent aujourd’hui sans détours se faire vacciner pour des raisons sans rapport avec leur santé. Pour conserver un emploi, pour pouvoir se faire opérer, pour voyager et voir ses proches à l’étranger, pour continuer à étudier à l’université… L’impact des mesures coercitives adoptées par un gouvernement pressé d’honorer le contrat signé avec le laboratoire américain se fait sentir auprès de la plupart. Les conditions de sortie de territoire notamment, devenues très dures pour les Israéliens non vaccinés, poussent beaucoup d’entre eux à faire un choix qui n’a plus rien à voir avec le « libre consentement ».
Alors que sur les réseaux sociaux les débats font rage, beaucoup de personnes réticentes à la vaccination se regroupent et partagent leurs inquiétudes sur différentes applications. Une maman franco-israélienne qui a souhaité restée anonyme explique : « Le message à faire passer, c’est la peur qu’on ressent. On se met à imaginer qu’on puisse nous prendre nos enfants pour les vacciner de force et qu’on ne puisse pas sortir du pays. Qu’on devienne les parias de la société alors qu’on est juste des personnes qui avons besoin de plus de recul. Qu’on ne veut pas vendre notre corps pour une liberté supposée. »
Déborah fait partie d’un groupe qui milite pour la liberté de choisir. Elle se souvient : « En décembre, il y a eu la vaccination de Bibi Netanyahou en direct. Il a sorti son passeport vert et tout le monde a applaudi. A ce moment-là, il parlait déjà de la vaccination qui serait ouverte aux jeunes à partir de seize ans. Je me suis dit qu’il fallait que je m’informe au plus vite sur ce vaccin. Et puis, dès le lendemain, ça a commencé, le matraquage médiatique, l’ouverture de centres de vaccination dans tout le pays. Des jeunes faisaient la queue sur place pour qu’on n’ait pas à « jeter des doses ». Elle reprend, presque en larmes : « On n’est pas antivax, on veut juste un peu de recul ! Mais non, on continue le matraquage médiatique, tout le monde se fait vacciner, pas forcément pour le bien-fondé du vaccin, mais juste pour éviter les restrictions ! Je vois mon pays se précipiter alors que les premiers essais du vaccin Pfizer datent de juillet 2020. On a très peu de recul, et même si on nous dit que cette technologie est déjà utilisée depuis vingt ans, elle l’a été essentiellement pour les cancéreux. Jamais cette technologie n’a été inoculée sous forme de vaccin à une population saine. Maintenant, ils veulent ouvrir la vaccination aux enfants à partir de douze ans... ». Un projet qui fait frémir Déborah et nombre de parents en Israël qui n’hésitent plus à dénoncer une politique sanitaire aberrante, au vu des risques infimes encourus par cette tranche d’âge si elle contractait le virus.
Alors que le laboratoire Pfizer a annoncé un taux d’efficacité de 100% pour son vaccin concernant les 12-15 ans, beaucoup s’interrogent sur la nécessité d’« immuniser » des enfants en bonne santé́ et sans aucun risque de mourir du Covid-19 ou de garder des séquelles de la maladie. Avec une balance bénéfices/risques nulle, la volonté́ du ministère de la Santé israélien de vacciner les plus jeunes, au risque de leur nuire, continue de provoquer l’indignation. Aujourd’hui, de nombreux médecins se fédèrent en syndicats pour tenter d’exprimer leur rejet d’une campagne qui risque de provoquer des tensions au sein des écoles. Déborah précise : « En Israël, il y a eu dix morts du Covid-19 pour la tranche d’âge allant de zéro à vingt ans, mais, malgré tout, ils veulent ouvrir la vaccination à partir de douze ans. Sur 800 000 enfants, il y a eu environ 6000 cas recensés de Covid-19. Cela fait 0,008% de cas positifs, et encore, on ne parle pas de malades, simplement d’enfants ayant contracté le virus, en sachant que la majorité est asymptomatique. »
Aujourd’hui, la jeune femme veut alerter l’opinion internationale : « On ne connait pas encore les effets à long terme de ce vaccin et c’est pour ça que nous sommes des centaines à nous être regroupés. Ce matraquage médiatique et cette atteinte à nos libertés sous forme de restrictions est juste abjecte, et elle nous pousse justement à la méfiance. Il faut surtout que la France comprenne que si on se bat aujourd’hui contre la vaccination des enfants, sachant qu’on est devenu le laboratoire du monde et la « Vaccine Nation », c’est aussi pour défendre tous ceux qui, au-delà de nos frontières, seront concernés tôt ou tard. On joue aux apprentis sorciers et personne ne peut prédire à long terme les effets de cette vaccination. Pour un bénéfice-risque négatif, on veut jouer au loto avec la santé de nos enfants. C’est hors de question. » Elle conclut, véhémente : « Que le monde se réveille ! Il n’y a aucun bienfait prouvé scientifiquement quant à la vaccination pour cette tranche d’âge. Ça suffit, ce matraquage, cette désinformation et toute cette publicité mensongère. Ils veulent nous miner le moral, nous terroriser avec des chiffres qui ne sont jamais traduits en pourcentage. Non, les enfants ne sont pas malades. Ce sont des cas positifs, à grande majorité asymptomatiques, point. Et je précise, on n’est pas « antivax ! On est juste prudents. C’est notre droit, non ? » La question sans détour de Déborah éveillera-t-elle les consciences ?
A défaut de pouvoir interpeller le Premier ministre, laissons le collectif de médecins conclure : « Nous devons cesser de pointer du doigt les non-vaccinés et cesser de violer les droits de l'individu. Ne vous précipitez pas pour vacciner les enfants. Le Covid ne les met pas en danger, et la première règle en médecine est d’abord de ne pas nuire. »
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