Alcool et grossesse : un risque sous-estimé par les Français

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AZ
Publié le 09 septembre 2015 - 19:46
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La médecine française progresse dans le domaine des complications liées à la grossesse.
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©Regis Duvignau/Reuters
Au total, un Français sur quatre connaît les risques de l'alcool sur la grossesse.
©Regis Duvignau/Reuters
Le message n'est toujours pas passé. Selon une nouvelle enquête de l'Inpes, publié ce mercredi, une majorité d'hommes et de femmes ne seraient pas conscients des effets néfastes de l'alcool sur la grossesse.

Des milliers de femmes et d'hommes sous-estimeraient les effets néfastes de l'alcool sur la grossesse. Selon une enquête de l'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé), publiée ce mercredi à l'occasion de la Journée internationale du Syndrome d'Alcoolisation fœtale (SAF), seulement un quart des Français (25%) estiment qu'une consommation d'alcool pendant la grossesse comporte un risque pour le nouveau-né.

Cette réalité, pour le moins inquiétante, inquiète l'organisme qui a rappelé, par le biais d'un communiqué, les risques liés à l'alcool. "L'alcool est toxique pour le fœtus, il peut nuire à son développement et être notamment responsable d'accouchements prématurés et de retards de croissance de l'enfant", a expliqué l'Inpes avant d'ajouter: "pourtant, la notion de risque liée à la consommation d'alcool pendant la grossesse reste encore très floue".

Dans le détail, 86% des personnes interrogées pensent qu'une consommation ponctuelle excessive peut être dangereuse. S'ils ont juste, les risques liés aux consommations moins importantes sont, quant à eux, bien moins connus. Ainsi, 18% des Français pensent qu’une femme enceinte peut boire quelques gorgées d’alcool de temps en temps sans prendre de risque pour son bébé. Pire encore: 37% estiment que les risques apparaissent pour le bébé seulement à partir d’une consommation quotidienne d’alcool.

Ce constat, jugé préoccupant, l'est d'autant plus que la consommation d'alcool est en forte augmentation chez les femmes et notamment chez les étudiantes, selon le Dr François Bourdillon, directeur général de l'Inpes. Face à ce constat, l'Inpes encourage celles qui souhaiteraient stopper leur consommation à se rendre sur alcool-info-service.fr et à en parler à un professionnel de santé pour se faire aider.

Pour rappel, les enfants touchés par l’alcoolisation fœtale peuvent présenter des séquelles: retard de croissance, difficultés d’apprentissage et de langage, troubles du comportement ou encore d’adaptation sociale. Ils peuvent également présenter des anomalies structurelles du cerveau, des malformations physiques ou des troubles de la vision et de l'audition. Au total, 8.000 enfants sont touchés par des troubles causés par l'alcoolisation fœtale chaque année en France.

(*) L’enquête réalisée par BVA pour l’Inpes, a été menée du 25 au 27 juin dernier auprès d’un échantillon représentatif de 1.005 personnes de plus de 15 ans.

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