Alzheimer : certains somnifères et antihistaminiques pourraient accroître le risque de développer la maladie
Les somnifères et antihistaminiques (anti-allergènes) sont des médicaments souvent prescrits par les médecins et souvent sur des périodes assez longues. Une étude américaine, parue dans le très sérieux Journal of the American Medical Association (JAMA) révèle qu'à haute dose, ils favoriseraient l'apparition de démences, dont Alzheimer. Point commun entre ces deux médicaments, ils contiendraient tous une substance appelée anticholinergique: une substance qui bloque l’acétylcholine, un médiateur chimique qui facilite la communication entre les neurones. Cela aurait pour effets, entre autre, de perturber la mémoire, l'apprentissage et l'activité musculaire, précisent les auteurs de l'étude.
Le Docteur Shelly Gray et ses collègues de l'Université de Washington, en charge de l'étude, ont suivi l'évolution de l'état de santé de 3.434 personnes âgées de 65 ans et plus qui ne présentaient aucun signe de démence au début de l'étude.
Ils ont observé leurs dossiers médicaux et les différentes prescriptions de médicaments afin de déterminer combien d'entre elles avaient pris des médicaments ayant un effet anticholinergique (qui agit donc sur les transmissions entre les neurones), à quelle dose et à quelle fréquence.
Les chercheurs ont ensuite comparé ces prescriptions avec l'apparition, dans les dix ans qui ont suivi, de signes de démence (comme la maladie d'Alzheimer, par exemple) chez 797 des participants à l'étude, soit 23% des sujets de l'étude. "Les adultes âgés devraient savoir qu'un grand nombre de médicaments, dont certains sont vendus sans ordonnance, ont de puissants effets anticholinergiques", souligne Shelly Gray.
Lorsqu’il n’y a pas de choix de traitement de remplacement sans anticholinergique, le Dr Gray recommande aux médecins de prescrire la dose la plus faible possible et de surveiller le patient régulièrement.
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