Alzheimer : un homme diagnostiqué et soigné par erreur pendant 10 ans

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AZ
Publié le 20 décembre 2014 - 17:02
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Le CHU de Nancy.
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©CHU de Nancy/Facebook
Le CHU de Nancy.
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Un patient du centre hospitalier de Nancy a été diagnostiqué Alzheimer et traité contre cette maladie pendant 10 ans… alors qu'il n'en souffrait pas. Ce mauvais diagnostic a eu des conséquences désastreuses sur sa vie.

Depuis 10 ans, il se croyait atteint de la maladie d'Alzheimer, sur diagnostic de ses médecins. Un patient du centre hospitalier de Nancy (Meurthe-et-Moselle) suivait de lourds traitements depuis qu'un diagnostic médical, réalisé en 2004, lui avait attribué cette maladie. Or le diagnostic était erroné, a révélé son avocat, Me Jean-Christophe Duchet, ce samedi. En réalité, ce quinquagénaire souffrait simplement de troubles cognitifs "probablement liés à un ancien traumatisme crânien", a-t-il affirmé.

En 2004, le verdict est tombé comme un coup de massue. "Avoir Alzheimer lorsqu’on n’a qu’une quarantaine d’années (...), je l’ai ressenti comme une catastrophe. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose pour ne pas être un légume ni un poids. Mais je n’en ai pas eu le courage", a confié cet homme sous couvert de l’anonymat au Républicain Lorrain, qui a révélé l’affaire ce samedi. 

Déclaré inapte après ce diagnostic, le patient tombe dans la dépression. Perte d'emploi et de vie sociale, effets secondaires dus aux traitements: les conséquences de ce faux diagnostic sont lourdes pour cet homme aujourd'hui âgé d'une cinquantaine d'années. "Ce qui est dramatique, c'est qu'un homme a été soigné pendant dix ans pour Alzheimer, avec toutes les conséquences socio-professionnelles que cela implique (...). Il a perdu dix ans de sa vie, dix ans d'angoisse", a estimé son avocat.

Alors que les tests délivrent chaque année le même résultat, la donne change en 2012 lorsque la remplaçante de son médecin, parti à la retraite, se montre un tantinet plus curieuse. Réalisant qu'il était "impossible qu'un malade souffrant d'Alzheimer depuis huit ans soit encore debout et capable de dialoguer normalement", elle stoppe les traitements. Deuxième coup de massue: après deux ans d'analyses poussées, le patient et son épouse apprennent qu'en réalité ces absences proviennent "d'anciens traumatisme crâniens" et non de la maladie d'Alzeihmer.

L'avocat du plaignant devrait prochainement saisir un juge administratif pour solliciter une expertise judiciaire devant déterminer s'il y a eu faute médicale ou non.

 

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