Baisser les prix des fruits et légumes permettrait de réduire la mortalité cardiovasculaire
Plus de fruits et légumes et moins de soda. Telle serait la solution pour éviter les maladies cardiovasculaires. D'après une étude présentée mardi 1er mars à Phoenix (Arizona) lors de la conférence de l'American Heart Association sur l'épidémiologie et le mode de vie, réduire de 10% le prix des fruits et des légumes et augmenter de même celui des sodas permettrait d'empêcher quelque 515.000 décès résultants de pathologies cardiovasculaires, ainsi qu'environ 675.000 crises cardiaques et accidents vasculaires cérébraux non-mortels aux Etats-Unis d'ici 2035.
Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs des universités de Tufts et Harvard à Boston (Etats-Unis) ont utilisé un modèle mathématique pour évaluer les gains sur la santé de ces changements de tarifs. Dans le détail, baisser de 10% le prix des fruits et des légumes pourrait réduire de 1,2% la mortalité cardiovasculaire sur cinq ans et de près de 2% sur vingt ans, avec -2,6% d'infarctus et -4% d'accidents vasculaires cérébraux. Dans le même temps, une hausse de 10% du prix des sodas et autres boissons sucrées pourrait quant à elle diminuer de près de 0,1% les décès cardiovasculaires sur cinq ans et de 0,12% sur vingt ans. Les cas de diabète pourraient également baisser de 0,2% sur cinq ans et de 0,7% sur vingt ans.
Cela fait plusieurs années que les autorités ont fait de la lutte contre l'obésité une priorité aux Etats-Unis. La Première dame Michelle Obama en a d'ailleurs fait son cheval de bataille. En 2013, elle a notamment lancé un accord destiné à promouvoir la consommation de fruits et de légumes auprès des enfants. "Les légumes ont si bon goût quand ils viennent directement du jardin, n'est-ce pas?", lançait-elle dans une vidéo entourée des marionnettes Elmo et Rosita. "Si vous mangez toute cette nourriture saine, vous deviendrez grands et forts en grandissant, comme moi."
Dans la même logique, en 2015, la tribu des Navajos, forte de 173.600 membres, a supprimé les taxes sur les fruits et les légumes et l'a au contraire augmenté pour la "malbouffe", sodas compris. Elle utilise par ailleurs les revenus générés pour promouvoir des comportements alimentaires sains.
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