Cancer : les médecins chassent les idées reçues
Les idées reçues sur le cancer sont nombreuses et plusieurs médecins de l’Institut de cancérologie des Hospices civils de Lyon ont décidé d'y mettre fin. Ainsi, à l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer, dimanche 4, ils ont publié un petit quiz (à faire ici) afin d'aider les Français à "démêler le vrai du faux". On y apprend notamment que les tumeurs ne sont pas toutes cancéreuses et que l'on peut guérir définitivement de cette maladie.
"On parle de guérison lorsque plus aucun signe de maladie n’est détecté à l’issue d’une période de 5 ans (10 ans ou plus pour certains cancers) de suivi du patient après fin des traitements. Et si le cancer est en tête des craintes des Français, ces derniers sous-estiment largement le taux de guérison des cancers puisqu’on guérit aujourd’hui un cancer sur deux", ont-ils expliqué avant de revenir sur l'un d'eux en particulier, le cancer du sein.
Car nombreuses sont les femmes qui pensent qu'elles passeront par cette épreuve difficile car leur mère et leur grand-mère en ont eu un. Une idée reçue fausse selon les médecins:"d’une manière générale, seuls 5 à 10% des cancers diagnostiqués résultent d’une prédisposition héréditaire et donc transmissible. Il en est de même pour le cancer du sein: on estime que 90% des cas de cancer du sein ne sont pas liés au patrimoine héréditaire mais surviennent au hasard". Ils ont également profité de l'occasion pour rappeler que l'utilisation de déodorants ou le port de soutien-gorge ne favorisait pas le cancer du sein.
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En parallèle, alors que le jeûne et certains régimes font l’objet d’un engouement de la part du grand public en raison de leurs potentiels effets positifs sur le cancer et sa prévention, les médecins se sont montrés clairs sur le sujet: "l’analyse des données scientifiques montre qu’il n’y a pas de preuve d’un effet protecteur du jeûne et des régimes restrictifs chez l’être humain en prévention primaire, c’est-à-dire à l’égard du développement des cancers; ou d’un effet bénéfique pendant la maladie".
Enfin, ils ont rappelé que le tabac était le premier facteur de risque évitable de cancer, que le sport permettait de mieux lutter contre la maladie mais aussi qu'on pouvait la soigner avec des comprimés. D'ici 2020, les chimiothérapies sous cette forme"représenteront probablement la moitié des traitements".
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