Cœur artificiel Carmat : le deuxième greffé mène "une vie normale"
C'est une première mondiale. Le deuxième patient greffé d'un cœur artificiel, en août 2014, va bien, et il a même pu quitter l'hôpital pour rentrer chez lui début janvier, selon Le Parisien. Une avancée spectaculaire car inégalée jusqu'ici et qui suscite beaucoup d'espoirs
"Ce malade est un miracle. Tellement que certains peinent à croire qu'il existe", assure le Pr. Alain Carpentier. Sommité mondiale de la cardiologie, c'est lui qui a opéré, avec son équipe, le patient âgé de 68 ans et qui était insuffisant cardiaque à un stade avancé.
Désormais, cet homme qui a souhaité garder l'anonymat va mieux et a même "pu quitter l'hôpital sans bruit le 2 janvier et retourner définitivement chez lui". Il tolèrerait ainsi tout à fait la greffe: "il nous a raconté être allé déjeuner sans aucune assistance technique chez son fils à 70 kilomètres de Nantes (où il vit et où il a eu lieu l'opération, NDLR). N'est-ce pas la plus belle démonstration d'une vie normale?", se réjouit le Pr Carpentier.
Des progrès spectaculaires par rapport à la première greffe, réalisée en mars 2014. Le patient n'avait alors survécu que 74 jours, ce qui était malgré tout une avancée majeure. "Les causes de l'arrêt au 74e jour se sont révélées multifactorielles", a révélé le Pr. Carpentier. Pour cette nouvelle tentative, il a ainsi choisi "un malade plus jeune (68 ans contre 76 ans, NDLR), aux fonctions rénales et hépatiques encore peu atteintes, et avec une bonne fonction pulmonaire".
Le retour sur expérience de cette première opération a toutefois permit au Pr. Carpentier et son équipe de progresser de peaufiner les réglages de leur prothèse, composée d'un dispositif interne ainsi que de deux batteries d'approvisionnement et d'un boîtier de commande externes. Car la greffe de ce cœur artificiel conçu par l'éminent cardiologue (et fabriquée en France par Carmat) en est encore, il faut le souligner, au stade de l'essai.
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