Covid-19 : la présence de virus dans les eaux usées, indicateur d'une reprise de l'épidémie ?

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FranceSoir
Publié le 08 juillet 2020 - 16:25
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Des promeneurs le long du Canal de l'Ourcq à Paris durant le confinement, en avril 2019
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Christophe Archambault / AFP
Des promeneurs le long du Canal de l'Ourcq à Paris durant le confinement, en avril 2020
Christophe Archambault / AFP

Sommes-nous déjà au pied de la seconde vague épidémique de Covid-19 ? Selon des sources concordantes citées par Le Monde, la quantité de virus SARS-CoV-2 remonte dans les eaux usées parisiennes et dans certains départements d’Ile-de-France.

Les eaux usées sont-elles un bon indicateur de la santé de la population ? Pour les experts, cela ne fait aucun doute : l’étude des eaux rejetées constituent un indicateur épidémique « avancé », par opposition aux indicateurs « tardifs », telles que les hospitalisations. En effet, il y a bien une corrélation entre le niveau de virus dans les eaux usées et le nombre de cas de Covid-19. Lorsqu’une personne infectée par le coronavirus va aux toilettes, le virus, présent dans ses selles, contamine les eaux. La présence du virus serait même détectable plusieurs jours avant l’apparition des premiers symptômes de la maladie.

Les tests réalisés en juin révèlent de nouvelles traces du virus
Mi-avril, de très faibles quantités de SARS-CoV-2 avaient été détectées dans le réseau d’eau non-potable alimenté par la Seine et le canal de l’Ourcq. Appliquant le principe de précaution, la mairie de Paris avait immédiatement cessé d’utiliser cette eau. Mi-mai, alors que l’on assistait à une décrue de l’épidémie, plus aucune trace de virus n’avait été détectée dans ce réseau.
Mais les résultats des prélèvements datant du 22 au 25 juin commencent à inquiéter. Selon une information du quotidien Le Monde, la moitié des douze analyses réalisées à cette période se sont révélées positives.

Des analyses à recouper avec les résultats des tests virologiques
Est-ce le signe que l’épidémie reprend ? l’ARS d’Ile-de-France, interrogée par Le Monde, se montre prudence : il faut encore « construire la méthode pour exploiter ces analyses » afin de ne pas « s’engager sur de fausses pistes ».

Une méthodologie sur laquelle travaille l’ARS, en collaboration avec Eau de Paris et le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne. L’idée : mettre en place des capteurs à des points précis, qui permettraient de relier le flux d’eaux analysées à un quartier par exemple. Les résultats seraient ensuite recoupés avec les résultats de tests virologiques enregistrées dans la base Sidep (Service intégré de dépistage et de prévention).

Pas d’alerte mais une grande vigilance
Si le nombre de cas remonte légèrement dans les Yvelines, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise, on ne parle pas, pour l'heure, d’alerte majeure sur une reprise épidémique en France. Cependant, l’ARS reste vigilante et rappelle que ce sont avant tout nos comportements qui conditionneront la reprise ou non de l’épidémie.

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