En Bretagne, Emmanuel Macron à nouveau interpellé sur les soignants suspendus

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FranceSoir
Publié le 08 avril 2022 - 18:47
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Emmanuel Macron en visite à Spézet (Bretagne)
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AFP
Emmanuel Macron lors de son déplacement à Spézet (Finistère) pour sa campagne présidentielle, le 5 avril 2022
AFP

Le président de la République, interpellé sur les soignants non-vaccinés et suspendus, a répondu à une jeune femme, à Spézet, en Bretagne mardi dernier.

La vidéo d'une infirmière suspendue, en larmes, avait déjà marqué les esprits il y a trois semaines. "Nous n'allons pas enlever l'obligation vaccinale", avait répondu le chef de l'État, lorsqu'elle lui demandait s'il comptait réintégrer les soignants non-vaccinés. Tandis qu'elle le suppliait de pouvoir reprendre son travail, il recommandait immédiatement de ne pas la filmer "par courtoisie", ajoutant, "parce que moi, je viens vous voir gentiment".

Alors même que des soignants vaccinés positifs au Covid peuvent encore exercer, Emmanuel Macron répond, sourire aux lèvres, que le vaccin est "efficace". Il complète : "tant qu’on est en pic, tant qu’il y a des cas qui remontent, on ne va pas alléger cette règle",

"Il faut se mettre à la place des soignants qui ont fait l’effort", souligne le chef de l'État.

Dans cette même dynamique, il insiste sur la responsabilité des établissements de santé, aux premières loges avec le virus. La jeune femme s'inquiète de l'illogisme sanitaire et de la misère sociale que ces suspensions engendrent. "Vous faites quand même soigner des gens vulnérables par des gens covidés", lui lance-t-elle.

Face à l'épidémie, le gouvernement insiste sur l'acte citoyen plutôt que la cohérence sanitaire : "Nous avons des droits et des devoirs dans cette société", déclare Emmanuel Macron. Répondant à côté des objections de la femme qui l'interpelle, il réitère : « il n'appartient qu’à ces gens-là de se faire vacciner ».

Le président invoque le cas chinois :"Regardez les pays qui n’ont pas utilisé ce vaccin, ils reconfinent", appuie-t-il. Rappelons que la Chine a pourtant vacciné plus de 70 % de ses habitants. Mais Emmanuel Macron fait sans doute référence au vaccin ARNm.

"Ce n'est pas un choix que je peux faire immédiatement, même pour vous faire plaisir"

Il termine sur le fait que le choix de réintégration des soignants "repose sur le Conseil scientifique".

Une tirade que la sénatrice de Haute-Savoie Sylviane Noël a vertement critiquée :

Voir aussi : Sylviane Noël : "une société de flicage aux antipodes des valeurs de mon pays"

L'illustration que l'obligation vaccinale des soignants, les suspensions qui sont le corollaire, et l'opposition à leur réintégration, sont des positions politiques et dogmatiques, qui n'ont de fondement ni logique, ni sanitaire, ni scientifique.

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