Fécondation in vitro : un risque d’hypertension et de pré-éclampsie accru

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FranceSoir
Publié le 09 juillet 2021 - 14:25
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Bisphenol A, phtalates, paraben... Les perturbateurs endocriniens sont pointés du doigt en raison de leurs effets délétères sur la santé
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Alicia Petresc / Unsplash
Ventre d'une femme enceinte
Alicia Petresc / Unsplash

Une récente étude vient de dévoiler que le transfert d’embryons congelés augmenterait le risque de pré-éclampsie pendant la grossesse, et d’hypertension. Le « risque est significativement plus élevé » pour les femmes ayant eu recours à des traitements hormonaux de substitution avant la fécondation in vitro (FIV). Ces résultats ont été présentés par le docteur Sylvie Epelboin de l’hôpital Bichat-Claude Bernard, à l’occasion de la réunion annuelle de l’ESHRE.

Cette étude a été menée sur un large échantillon féminin : près de 70 000 grossesses ont été analysées, avec des naissances entre 2013 et 2018. Cette étude s’est fondée sur la comparaison de trois types de grossesse : transfert d’embryons congelés sans stimulation hormonale, transfert d’embryons congelés avec un traitement hormonal substitutif et les transferts frais.

Les résultats sont clairs et corroborent des résultats précédemment obtenus : selon les chiffres de l'étude fournis par La Dépêche, sur les 70 000 grossesses, 5,3 % des femmes ayant subi un traitement hormonal ont développé une pré-éclampsie. Un chiffre élevé quand on le compare aux groupes de femmes n’ayant pas eu de traitement hormonal ou ayant eu un transfert d’embryon frais : 2,3 % et 2,4%. Les résultats sont identiques pour les risques d’hypertension artérielle : 4,7 % pour les femmes ayant subi un traitement hormonal, 3,3 % pour les femmes sans traitement et 3,4 % pour les femmes ayant eu un transfert d’embryon frais.

La formation du corps jaune serait la clé pour résoudre ses problèmes vasculaires. Le corps jaune se forme au moment de l’ovulation : or cette hormone permet de réguler l’irrigation sanguine de l’endomètre. Il est le garant de la protection vasculaire de la maman. « Le traitement hormonal substitutif administré pour préparer l’utérus au transfert d’embryons supprime l’ovulation et donc la formation du corps jaune », explique le docteur Epelboin.

Les transferts d’embryons congelés ont un taux de réussite meilleur que celui d’embryons frais. Cependant, le transfert d’embryons congelés sans traitement hormonal « ne semble pas diminuer les chances de grossesse ». « Cette méthode pourrait donc être privilégiée pour protéger la santé vasculaire » des mamans, conclut le docteur Epelboin.

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