Grippe aviaire : oies et canards font leur retour dans les élevages
Les oies et canards du Sud-ouest vont pouvoir retrouver, et la production de foie gras devrait pouvoir reprendre bien avant Noël. Les mesures de "vide sanitaire" mises en place pour lutter contre la grippe aviaire ont été levées.
Depuis le 18 janvier dernier, les éleveurs de palmipèdes d'Aquitaine, de Midi-Pyrénées, de Corrèze, de Haute-Vienne ainsi que de plusieurs communes de l'Aude et du Cantal n'avaient plus le droit d'accueillir de nouveaux canetons ou oisons. Ils ne conservaient que les animaux déjà présents qui devaient être gavés et progressivement abattus. Par conséquent les élevages se sont progressivement vidés pour que les opérations de décontamination aient lieu.
L'élevages des jeunes animaux peut donc reprendre mais sous surveillance "sans préjudice du respect des conditions réglementaires relatives à la biosécurité", précise l'arrêté publié au Journal officiel. L'élevage a donc pu reprendre mais l'abattage le ne pourra, lui, qu'au mois d'août pour les canards et en octobre pour les oies. De quoi rassurer sur le papier ceux qui craignaient une pénurie de foie gras à Noël, du moins si le virus a bien été éradiqué.
Le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur le risque de flambée des prix. Quelque neuf millions de palmipèdes made in France vont ainsi faire défaut sur le marché hexagonal, soit un quart des volumes, a prévenu le comité.
Le Cifog annonçait également 140 millions d'euros de perte pour la filière, soit 15% de son chiffre d'affaires annuel. Sans compter les dépenses que tous vont devoir consacrer pour que les exploitations et autres sites d'abattage ou de transformation soient mis au niveau des nouvelles normes en préparation. Le ministère de l'Agriculture a promis 130 millions d'euros d'aides pour compenser les pertes liées aux mesures sanitaires liées à l'épizootie en cours.
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