Hôpitaux en surcharge, les transferts de patients rendus impossibles mais une meilleure relation avec les cliniques privées

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FranceSoir
Publié le 04 novembre 2020 - 09:30
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Les transferts de patients au printemps 2020
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CHEF D'ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE / AFP
Les transferts de patients sont beaucoup plus limités qu'au printemps dernier
CHEF D'ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE / AFP

Les autorités publiques ne cachent pas leur inquiétude sur la situation des hôpitaux français, et cherchent des solutions pour atténuer la pression sur les équipes de soignants.

En mars avril, plus de 660 patients avaient été transférés des établissements surchargés vers des régions moins impactés par l’épidémie. Ces transferts massifs de patients avaient permis une gestion plus fine de la crise sanitaire. Mais comme l’a rappelé Emmanuel Macron lors de son allocution du 28 octobre, la situation n’est plus la même à ce jour. Toutes les régions sont touchées par le coronavirus, et à ce jour, seule une quarantaine de patients ont pu être déplacés (principalement par avion), ce qui ne permet pas d’offrir une visibilité et de garantir une sérénité pour les soignants. D’autant plus, que certains hôpitaux ont tiré la sonnette d’alarme depuis plusieurs semaines, comme à Villefranche sur Saône notamment. Olivier Véran, Ministre de la Santé, se veut confiant en soulignant qu’il est nécessaire « d’assurer une solidarité des territoires par le transfert de patients ».

Les régions de l’Ouest alarment à leur tour sur la situation. En Bretagne, le directeur de l’Agence régionale de Santé, Stéphane Mulliez explique ainsi :

« En Bretagne comme ailleurs, les prises en charge hospitalières augmentent à vitesse grand V, ça va être de plus en plus compliqué »

Une mobilisation des cliniques privées pour soulager le système hospitalier

En revanche, les autorités sanitaires ont tiré des enseignements de la première vague, et depuis le mois de septembre, les cliniques privées et les hôpitaux publics collaborent de manière plus fluide. C’était un point noir au printemps, et la situation s’est grandement améliorée cet automne comme le confirme Lamine Gharbi, président de la Fédération  des cliniques et hôpitaux privés de France (FCHP) :

« les établissements se parlent, se répartissent les patients, on est dans un fonctionnement homogène. »

 Toutes les ressources (privées et publiques) sont mobilisées en même temps, et la gestion des ARS se fait de manière plus fluide et concertée. La déprogrammation massive ne concerne plus que les seuls hôpitaux publics, et les cliniques privées s’efforcent désormais de transformer leurs lits de chirurgie en lits de médecine, afin de pouvoir soulager la pression sur les centres hospitaliers.

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