Hyperactivité : de nouveaux moyens pour repérer et aider les enfants atteints

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VL
Publié le 12 février 2015 - 13:07
Mis à jour le 24 octobre 2019 - 12:59
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Une maîtresse donne cours dans une école primaire à Marseille, Bouches-du-Rhône.
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©Jean-Paul Pelissier/Reuters
Entre 300.000 et 500.000 enfants seraient touchés par le TDAH en France.
©Jean-Paul Pelissier/Reuters

Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) toucherait plusieurs centaines de milliers d'enfants en France. Face aux difficultés pour le diagnostiquer, la Haute autorité de la Santé a dévoilé ce jeudi de nouvelles recommandations.

Depuis des années, la question de l'hyperactivité chez les enfants et de ses symptômes divise le corps médical. Avec pour conséquence une difficulté à établir un diagnostic. Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) présente en effet des signes différents dont l'intensité varie d'un cas à l'autre.

Le principal symptôme dans la majorité des cas est le déficit d'attention, mais l'impulsivité et l'hyperactivité sont également à prendre en compte. Or ces symptômes sont difficiles à évaluer car il ne s'agit pas de signes neurologiques propres à ce syndrome. Ils peuvent intervenir sans être liés à un TDAH.

Afin d'améliorer le dépistage, la Haute autorité de la Santé (HAS) a présenté ce jeudi une série de recommandations. Car si seuls les spécialistes du trouble peuvent confirmer le diagnostic et lancer la prise en charge de l'enfant, il est important que les médecins traitants comme l'école soient un premier déclencheur d'alerte. Trop souvent, le diagnostic n'est établi que vers neuf ans et le trouble a déjà eu des conséquences sur la scolarité ou la vie sociale de l'enfant.

Le sujet agite la communauté scientifique. Certains considèrent que le TDAH est sous-diagnostiqué, d'autres qu'au contraire on le met en cause trop systématiquement. La seule réunion des trois symptômes ne suffit en effet pas à le caractériser. Il faut également qu'ils s'inscrivent dans la durée et handicapent l'enfant dans son parcours scolaire, ses relations sociales ou sa vie quotidienne.

En France, on estime qu'entre 3% et 5% des enfants sont touchés, les garçons deux à trois fois plus souvent que les filles. Cela représente entre 300.000 et 500.000 enfants. Symbole des écarts de diagnostic, aux Etats-Unis la proportion d'enfants considérés comme touchés par cette maladie grimpe à 11%, dont un million à tort selon une étude de 2010. Les médecins américains ont également tendance à largement prescrire de la Ritaline, un traitement réservé aux 10% des cas les plus graves en France où les mesures psychologiques et sociales sont préférées.

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