Infarctus : un patch à base de cellules souches comme potentiel remède
Une femme de 68 ans s'est fait poser sur le cœur un patch composé de cellules souches pour soigner un infarctus. Le traitement avait marché sur les rats et sur singes mais cette Française, opérée le 21 octobre, a été la première humaine à bénéficier de ce nouveau traitement.
Le 7 janvier elle est retournée à l'hôpital européen George Pompidou à Paris pour une série de contrôles. L'équipe du Pr Philippe Menasché, qui a conduit l'opération, se garde de tout triomphalisme mais se dit confiante car les premiers résultats, deux mois et demi après l'opération de leur patiente, sont encourageants.
Le Pr Philippe Ménasché se dit " très content. La première satisfaction c'est que la malade va bien. En dépit de ce caractère encourageant on reste prudents". Les bons résultats doivent en effet également tenir compte du pontage effectué sur le cœur.
Ces résultats positifs ont été obtenus après une échographie du cœur, particulièrement axée sur la zone malade de l'organe. Cela a permis à l'équipe médicale de voir si la zone du cœur opérée se contractait à nouveau, signe que le muscle a repris des forces. "Il semble que la zone se contracte maintenant, pas normalement mais en tout cas de manière plus efficace" constate un des médecins de l'équipe en charge du suivi. Et les progrès devraient continuer dans les mois qui viennent.
Lors de l'opération, un patch 20 cm² a été déposé sur la zone du cœur touchée, comme un pansement. Celui-ci est composé de cellules souches embryonnaires issues d'une fécondation in vitro. Ces cellules aveient été mises en culture pour devenir des cellules cardiaques et associées au patch qui a été appliqué sur le cœur.
Pour que les médecins puissent tirer des conclusions sérieuses quant à l'efficacité sur l'homme de ce traitement par patch des insuffisances cardiaques, quatre autres patients doivent être greffés dans un futur proche.
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