La faute d’Olivier Véran de plus en plus caractérisée ? Peut-elle être cautionnée plus longtemps par le premier ministre ?

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FranceSoir
Publié le 14 février 2021 - 17:49
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Jean Castex et Olivier Véran
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Thomas COEX / POOL / AFP
La faute d’Olivier Véran de plus en plus caractérisée ? Peut-elle être cautionnée plus longtemps par le premier ministre ?
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En entravant la recherche d’un médicament anti-COVID à Lille, en ne tirant pas les leçons de nouvelles publications pour les traitements précoces et n’ayant d’yeux que pour la vaccination, les erreurs du ministre Véran s’accumulent. Plusieurs cartons jaunes successifs, le rouge n’est vraiment pas loin.

Un article de Eric Verhaeghe paru dans le courrier des stratèges (12 février 2021) décrit le dernier scandale en vue impliquant une fois encore le ministre de la Santé Olivier Véran.  Ce coup-ci ce sont les tracasseries administratives que l'équipe d'Olivier Véran impose aux laboratoires de recherche français.  Après l’IHU de Marseille du Pr Raoult, c’est au tour de l’Institut Pasteur de Lille, qui voit un médicament anti-COVID financé avec l'aide de Bernard Arnault qui est paralysé. Après la demande refusée de recommandation temporaire d’utilisation pour l’hydroxychloroquine, les commandes ratées pour la société nantaise Valneva, l'administration française joue contre les Français et Olivier Véran semble totalement incapable de gérer la santé en France quand il s’agit des traitements précoces.

« Encore un torpillage en beauté de la recherche médicale française, en pleine phase critique, par une administration qui semble bien destinée à couler ce pays ! Le scandale est cette fois révélé par La Voix du Nord, qui explique par le menu comment le ministère de la Santé fait tout pour retarder les travaux de l’Institut Pasteur de Lille, pourtant patronnés par Bernard Arnault, proche d’Emmanuel Macron. 

L’Institut Pasteur de Lille torpillé par le ministère de la Santé

Déjà évoqué, à l’automne, la passivité complète avec laquelle le ministère de la Santé avait traité la recherche de fonds par l’Institut Pasteur de Lille, occupé à préparer un traitement médicamenteux contre le COVID. Nous avions à l’époque fait la liste des médicaments que des laboratoires français développaient dans l’indifférence et le silence total d’un ministère de la Santé obnubilé par les vaccins, dont on connaît aujourd’hui les déconvenues et le désastre global. 

C’est finalement l’intervention financière de Bernard Arnault, qui a apporté 5 millions aux travaux de l’Institut, que celui-ci a pu commencer les essais d’un traitement élaboré avec la start-up française Apteeus. » peut-on lire dans l’article. 

« Rappelons que l’Institut Pasteur de Lille est totalement privé, même s’il travaille étroitement avec le CHU de la métropole flamande. 

En l’espèce, l’IPL travaille surtout avec la start-up Apteeus qui « repositionne » un médicament dont le nom est tenu secret. Autrement dit, ce médicament est déjà autorisé, mais pour un autre usage. Exactement comme l’hydroxychloroquine. 

Malgré des évidences, le ministère de la Santé vient de refuser l’accélération des essais cliniques pour cette molécule. »

 

On peut rajouter que l’ANSM (agence nationale de santé et du médicament) qui s’est autosaisie d’une étude pour une RTU sur l’ivermectine suite à la procédure de Me Teissedre a annoncé au Conseil d’Etat faire cette analyse dans « les meilleurs délais ».  Me Teissedre a fait parvenir à l’ANSM les données scientifiques disponibles.  L’ANSM n’a toujours pas répondu à ce jour.

De plus dans une lettre à l’éditeur de la prestigieuse revue New England Journal of Medecine, le Pr Perronne énonçait que le dosage d’hydroxychloroquine utilisé dans l’étude britannique Recovery était excessif et avait probablement entrainé la mort de patients.  Rappelons que cette étude a été citée par toutes les agences de santé (ANSM, HAS, HCSP, ministère de la Santé, DGS) et qu’à ce jour aucune de ces agences gouvernementales administratives n’a tiré la conséquence de cette information capitale.  Une nouvelle méta analyse a été publiée ce 8 février montre l’efficacité de la bithérapie hydroxychloroquine et azithromycine après avoir tenu compte du surdosage de l’étude Recovery.  En outre le Conseil d’Etat italien avait donné son accord pour l’usage de l’hydroxychloroquine contre la Covid après qu’un rapport complet fasse état de son efficacité. 

Rappelons qu’Olivier Véran a fait suspendre les essais sur l’hydroxychloroquine, en informant les Français par le biais d’un tweet le 23 mai 2020, qu’il s’était aussi engagé lors de l’étude Discovery à fournir toute l’information sur les traitements – les Français attendent toujours.  Il s’est aussi exprimé à plusieurs reprises ainsi que le premier ministre en expliquant « qu’il n’y avait pas de traitement contre la Covid » sans amener de preuve à cette affirmation alors que de nombreuses études sont parues à ce sujet et montrent que les traitements précoces fonctionnent.  Dernièrement il s’est illustré à l’Assemblée nationale en ne répondant pas à la députée Martine Wonner sur ce sujet.

 

Sur le site du ministère on peut lire sur la page mission générale que le ministère des Solidarités et de la Santé œuvre à l'organisation de la prévention et des soins, la recherche et l’innovation dans le domaine de la santé.

L’entrave à l’organisation tant dans la prévention que des soins et de la recherche peut donc être considéré comme une erreur.  Une entrave répétée à plusieurs reprises dans plusieurs domaines ne peut plus être une erreur, mais une faute. Le ministre de la Santé est aussi visé par une instruction suite à une plainte au pénal dans la gestion de la crise. 

En septembre, un article décrivait les nombreuses erreurs commises à ce jour et faisait état que les chiffres finiraient par dire la vérité.

Avec ces éléments supplémentaires, la faute de Mr Véran est de plus en plus caractérisée. Le premier ministre pourra-t-il cautionner cela plus longtemps ?

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