La puberté pourrait être retardée par un excès de sel dans l'alimentation
L'étude date de l'année dernière et elle a été présentée cette semaine dans le très sérieux British Medical Journal. Il s'agit de la première étude sur les effets du sodium sur la santé reproductive et ses résultats sont sans appel.
"La forte consommation de sel a le potentiel de considérablement affecter la puberté et justifie une attention accrue", explique la chercheuse Dori Pitynski, de l’Université du Wyoming (Etats-Unis), auteur de l'étude. Soit une alimentation trop riche en sel, comme c'est le cas dans le pays occidentaux, aurait pour effet à long terme de retarder l'apparition de la puberté chez les adolescents. Ce qui entraînerait des problèmes de comportement, du stress et réduirait la fertilité.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont étudié l’effet d'un excès de sodium sur des rats. Certains d’entre eux ont reçu une alimentation avec un taux de sel trois à quatre fois supérieur aux normes conseillées. Un autre groupe a été nourri avec un menu quasiment vierge de tout sel. Chez les rats dont la consommation de sel était excessive, un retard important de la puberté a été constaté, avec pour conséquences des problèmes de comportement, et parfois une baisse de la fertilité.
L'étude montre également les différences entre un régime excessif en sel et un régime trop gras. Si le premier retarde la puberté, c’est l’inverse qui se produit pour le second. En effet, les enfants confrontés à un régime trop riche en graisse voient leur puberté arriver de manière précoce.
Les chercheurs de l'Université du Wyoming demandent que les industriels réduisent le taux de sodium qu’ils ajoutent dans leurs plats préparés.
Une étude précédente montrait que les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé en terme de consommation de sel étaient, en 2015, presque impossibles à atteindre du faite de l'omniprésence du sel dans notre alimentation (et notamment dans les plats industriels préparés). En effet, l'OMS recommande de consommer moins de 2.000 milligrammes de sel par jour, soit un peu moins qu'une petite cuillère.
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