Le gène du carotène, source de vitamine A, isolé par des scientifiques

Une équipe scientifique américaine a réussi à isoler dans la carotte le gène responsable de son apport en vitamine A. Une découverte qui selon les chercheurs pourrait permettre de créer des légumes encore meilleurs pour la santé.

Les carottes rendent aimables mais sont aussi très bonnes pour la santé. Et leurs vertus pourraient être utilisées pour traiter un problème de santé mondiale grâce à la génétique. Des chercheurs de l'université du Wisconsin (Nord des Etats-Unis) ont en effet réussi à débusquer le gène de la carotte qui la rend si intéressante pour notre santé.

Le séquençage du génome de la carotte a permis d'isoler le gène qui entraîne l'accumulation de carotène, ce pigment qui donne leur couleur orange aux carottes. Mais ce n'est pas sa seule qualité. Le carotène, une fois traité par le foie, est en effet une importante source de vitamine A, essentielle au bon fonctionnement de l'organisme et notamment bonne pour la peau, la vue et la croissance.

Dans les pays développés, les carences en vitamine A sont rares, mais selon l'OMS, environ 190 millions d’enfants en bas âge souffrent d’une carence en vitamine A, principalement en Afrique et en Asie du Sud-Est. Cette carence peut causer "une cécité nocturne et accroître le risque de morbidité et de mortalité consécutives à des infections de l’enfant comme la rougeole et les maladies diarrhéiques".

Un constat qui fait dire à l'équipe scientifique américaine que l'isolation de ce gène de la carotte répond à une préoccupation "essentielle à la santé mondiale". Elle espère en effet que le séquençage génétique permettra de créer de nouveaux fruits et légumes, en l'occurrence des carottes qui permettraient à l'organisme humain de générer plus de vitamine A. Grâce à cette "sélection assistée par marqueurs" génétiques, il sera possible de sélectionner les bonnes carottes pour créer une des variétés permettant de lutter contre les carences.

Il ne s'agit pas d'organismes génétiquement modifiés (OGM) car la technique consiste à renforcer une qualité déjà présente dans l'organisme en question et non à y introduire artificiellement une nouvelle, issue d'une autre espèce.