Le Royaume-Uni met fin au programme de vaccination de rappel anti-Covid-19 pour les moins de 50 ans

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France-Soir
Publié le 22 février 2023 - 16:45
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Vaccination
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Oli SCARFF / AFP
Vaccination réalisée à l'hôpital de Babington, Royaume-Uni.
Oli SCARFF / AFP

Depuis lundi 13 février 2023, au Royaume-Uni, les personnes de moins de 50 ans qui ne présentent pas de comorbidités ne sont plus autorisées à recevoir un rappel vaccinal saisonnier dans le cadre de la campagne de vaccination anti-Covid-19 du gouvernement.

  • Les mises en garde du Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI)

En novembre 2021, l’organe consultatif du gouvernement britannique (JCVI) avait conseillé des rappels pour les adultes en bonne santé âgés de 40 à 49 ans en raison de l'épidémiologie du moment. Avec l'émergence du variant Omicron, fin novembre 2021, puis des sous-variants d'Omicron, l'offre avait été étendue aux individus en bonne santé âgés de 16 à 39 ans dans le cadre d'une réponse d'urgence.

Néanmoins, malgré un taux d'incidence en forte hausse à cette époque et les recommandations gouvernementales d'effectuer ce rappel, les Britanniques jeunes n'ont pas été nombreux à suivre les conseils des autorités sanitaires. 

En effet, à l’automne dernier, le JCVI avait informé le gouvernement du taux extrêmement bas des personnes de moins de 50 ans qui choisissaient de faire le rappel, soit moins de 0,1 % par semaine depuis avril 2022. Par conséquent, cette offre n'a eu qu'un impact très limité sur la couverture vaccinale. 

Cette décision de mettre fin au rappel vaccinal pour les moins de 50 ans qui ne présentent pas de problèmes de santé connus intervient suite aux mises en garde de l’organe consultatif du gouvernement britannique (JCVI) et dans un contexte de surmortalité dont toutes les causes sont loin d'être élucidées. 

  • Surmortalité au Royaume-Uni : quelles en sont les causes ?

En 2022, plus de 650 000 décès ont été enregistrés au Royaume-Uni, soit un excès de mortalité de 9% . Si le Covid continue de tuer, il ne serait responsable que de 38 000 décès en 2022, contre plus de 95 000 en 2020. Par conséquent, on est en droit de s’interroger sur l’origine des 57 000 décès qui sont le principal facteur de cet excédent.

Si la débâcle au niveau de l’organisation des soins est souvent évoquée, notamment les retards de prise en charge des patients aux urgences, des voix nouvelles s’élèvent pour évoquer le problème des effets secondaires des injections vaccinales.

Le 13 janvier 2023, Aseem Malhotra, cardiologue à la clinique privée ROC à Londres, invité sur la BBC pour parler des statines, a profité de son passage dans le média pour déclarer que les vaccins anti-Covid-19 à ARN messager comportent un risque cardiovasculaire, ajoutant qu’il avait demandé la suspension de la vaccination en population générale en raison de l’incertitude devant l’excès de mortalité. Il avait, entre autres choses, rappelé les chiffres de la British Heart Foundation (BHF) qui annonçait qu’il y avait plus de 30 000 morts supplémentaires liées aux maladies cardiaques.

Quoique l'on pense de la politique de vaccination du Royaume-Uni, on peut néanmoins noter que peu de pays ont pratiqué une politique aussi transparente. En effet, il est un des rares à avoir transmis ses résultats après avoir recensé les pourcentages de cas de Covid-19, d'hospitalisation ou de décès par rapport au statut vaccinal. 

Pourcentage de cas, d'hospitalisation et de décès par statut vaccinal

Pourcentage de cas, d'hospitalisation et de décès par statut vaccinal au moment de la propagation du variant Omicron puis des sous-variants de cette souche de virus.

Une politique vaccinale se construit en même temps sur la recherche d'un bénéfice individuel pour la personne vaccinée qui doit obtenir une protection par le vaccin et sur un bénéfice collectif à long terme.

Or, de nombreuses études scientifiques ont montré qu'il ne peut exister de bénéfice collectif puisque le vaccin n'empêche pas la propagation du virus et que la population jeune n'est que peu affectée par les formes sévères du Sars-CoV-2. 

Depuis quelques mois, cet encouragement à la vaccination de la part des autorités sanitaires ne rencontrait plus aucun écho au sein de la population encore jeune. Par ailleurs, la persévérance dans cette dynamique vaccinale apparaissait de plus en plus déconnectée avec la réalité épidémique. Par conséquent, cette décision de mettre fin au rappel vaccinal pour les moins de 50 ans qui ne présentent pas de comorbidités vient à point nommé. 

 

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