Les fœtus exposés aux phtalates auraient un QI inférieur
On en trouve dans les peintures, les tableaux de bord des voitures, les rideaux de douche, certains produits cosmétiques et même dans des produits alimentaires ou le matériel médical. Ce sont les phtalates. Ces plastifiants ont de nombreuses qualités industrielles (flexibilité, longévité et coûts peu élevés) mais seraient nocifs pour la santé.
Leur action cancérigène et sur la fertilité masculine a déjà été mise en évidence dans plusieurs études. Mais une nouvelle enquête les accuse d'agir sur les fœtus, provoquant une baisse du quotient intellectuel (QI) de l'enfant.
Publiée dans la revue scientifique américaine PLOS ONE, l'étude a été menée par des chercheurs de l'université de Columbia (New York). Ils ont mesuré les taux de phtalates dans les urines de 328 femmes enceintes, puis le QI de leurs enfants à 7 ans. Les plus exposés in utero montraient des QI inferieurs de 6,6 à 7,6 points. Une perte relative, le QI "normal" se situant entre 90 et 110 points, mais tout de même préoccupante.
En France comme dans toute l'Union européenne, l'utilisation de certains phtalates est interdite dans les produits destinés aux enfants comme les jouets en plastiques flexibles ou pouvant être portés à la bouche. Mais il est possible d'en retrouver dans les produits destinés aux adultes et donc aux femmes enceintes.
En 2011, une proposition de loi visant l'interdiction pure et simple des phtalates avait été déposée à l'Assemblée nationale mais rejetée en commission. En avril dernier, la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Ségolène Royal, avait dévoilé une Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE), visant notamment à faire la chasse aux phtalates.
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