Les médecins en grève pour les fêtes
Il vaudra mieux éviter de tomber malade durant les fêtes de fin d'année. Après la fin ce mardi de la grève des urgentistes, débutée lundi, ce sont les médecins libéraux qui s'opposent au projet de réforme de la santé. Le Syndicat des médecins libéraux (SML) la Fédération des médecins de France (FMF) et le Syndicat des médecins généralistes (MG France) ont lancé ce mercredi une grève qui devrait durer jusqu'au 31 décembre. MG France envisage également une journée d'action le 6 janvier 2015.
Des milliers de cabinets devraient donc fermer jusqu'à la nouvelle année. Les médecins protestent contre une réforme qui aura pour conséquence selon les syndicats d'"étatiser" la médecine. Principal motif de leur action: la généralisation du tiers payant.
Actuellement réservé aux plus démunis, cette mesure permettrait à tous les Français de ne payer que 6,90 euros la consultation au lieu de 23 euros actuellement. Il appartiendrait ensuite aux médecins et non à l'assuré de se faire rembourser les 16,10 euros restant.
Une mesure qui existe dans la plupart des pays d'Europe et est censée en France lutter contre le renoncement aux soins pour des raisons financières. Le prix de la consultation aurait déjà pousser 46% des Français a y avoir renoncé, derrière les délais d'attente (64%).
Mais cette réforme fait craindre aux médecins libéraux de crouler sous la paperasse et d'avoir des difficultés à se faire rembourser par les caisses d'assurance maladie. De plus ils dénoncent le coût de ces formalités et donc un manque à gagner pour eux.
Ce mardi, Manuel Valls a rappelé que la réforme en était encore au stade de projet, n'avait pas était examinée par le Parlement et en devait pas entrer en vigueur avant le printemps prochain. Il a assuré que "la porte de la ministre de la Santé" était "ouverte".
Pour faire face à la grève, des cabinets de médecins pourraient être réquisitionnés et une partie des malades orientés vers les hôpitaux et les services d'urgence.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.