Les sodas responsables de 184.000 morts par an dans le monde
C'est une étude de grande ampleur qui pointe du doigt les sodas et boissons sucrées et leur rôle dans la mort de 184.000 personnes par an dans le monde. Cette recherche regroupe 62 études précédentes effectuées entre 1980 et 2010 sur 611.971 personnes réparties dans 51 pays. Une première au niveau mondial.
L'enquête, publiée lundi 29, a établi une corrélation entre la consommation de sodas et boissons sucrées (en dehors des jus de fruits pressés entièrement naturels) et différentes maladies. Au final, ce sont 133.000 personnes en un an qui mourraient du diabète parce qu'elles boivent trop de ces boissons, 45.000 succomberaient à des pathologies cardiovasculaires et 6.450 à des cancers.
Selon le Docteur Dariush Mozaffarian, doyen de la Faculté des sciences de la nutrition à l'université Tufts de Boston (nord-est des Etats-Unis), une forte diminution, voire l'élimination totale de ces boissons devrait constituer "une priorité planétaire".
Le nombre de victimes liées à la consommation de sodas varie selon les pays. Sans surprise, les Etats-Unis font partie des premiers avec 125 morts par an liés à ces produits pour un million de décès d'adultes, soit 25.000 victimes au total. Mais c'est le Mexique qui détient le triste record du plus important taux de mortalité avec 405 par millions de décès (soit 24.000 personnes). Le Japon fait figure de bon élève avec un taux de mortalité chez les plus de 45 ans, 30 fois inférieure à celui du Mexique.
Cette mortalité est également plus importante dans les pays à bas ou moyens revenus (76% des décès). Les plus touchées sont les jeunes adultes.
En France, le Programme national nutrition santé (dit aussi "Manger, bouger") a fixé comme objectif de réduire de 25% au moins la proportion d'enfants consommant plus d'un demi-verre de boissons sucrées par jour. Début avril, les députés ont voté un amendement au projet de loi Santé de Marisol Touraine qui interdit la mise à disposition en libre-service des fontaines à sodas. Cette pratique se répandait peu à peu en France, notamment dans les fast-foods.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.