Loi santé : les fontaines à soda en libre-service interdites par les députés
L'open bar (sans alcool) va fermer. Dans la nuit de mercredi 1er à jeudi 2 avril, les députés ont voté un amendement au projet de loi Santé de Marisol Touraine déposé par le groupe UDI qui interdit la mise à disposition en libre-service des fontaines à sodas. Cette pratique se répandait peu à peu en France, et notamment dans les fast-foods.
L'amendement défendu par le député Arnaud Richard stipule ainsi que "la mise à disposition en libre-service, payant ou non, de fontaines proposant des boissons avec ajout de sucres ou d'édulcorants de synthèse est interdite en tous lieux ouverts au public ou recevant du public". La liste des catégories de boissons concernées sera fixée par la suite par un arrêté ministériel.
Ces systèmes, baptisés "free refill" (que l'on peut traduire par "à volonté"), sont en effet accusés de favoriser la surconsommation de boissons sucrées. Un facteur dont il est avéré qu'il favorise l'obésité, une pathologie elle-même identifiée comme une cause majeure en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires, les troubles musculo-articulaires ou encore le diabète de type-2 (le type le plus répandu de cette maladie, dont sont atteints 92% des trois millions de Français diabétiques).
Les dangers des boissons contenant des édulcorants au goût sucré sont différents. Ceux-ci contribuent en effet au "développement et au maintien d'une appétence pour la saveur sucrée", soulignent les signataires de l'amendement approuvé par leurs collègues députés. Ils participeraient ainsi au cercle vicieux de la surconsommation de produits sucrés.
Le Programme national nutrition santé (dit aussi "Manger, bouger") a fixé comme objectif de réduire de 25% au moins la proportion d'enfants consommant plus d'un demi-verre de boissons sucrées par jour et promeut "l'eau à volonté, la seule boisson indispensable", notent enfin les élus centristes à l'origine du texte.
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