L'OMS dévoile le nom des superbactéries résistant à tous les antibiotiques connus
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà tiré à plusieurs reprises la sonnette d'alarme. Elle est passée cette fois-ci à un stade supérieur en publiant une liste redoutée: celle des bactéries résistantes aux antibiotiques existant actuellement sur le marché.
Trois catégories ont été précisément identifiées, selon l'urgence de trouver de nouvelles solutions thérapeutiques (critique, élevée ou moyenne). Dans la première, la plus dangereuse, on trouve les bactéries suivantes: celles de type "acinetobacter", celles de type "pseudomonas" et plusieurs entérobactéries (dont Klebsiella, E. coli, Serratia, et Proteus) qui peuvent provoquer des infections sévères, voire mortelles, telles que des infections sanguines et des pneumonies.
Les deux autres groupes sont également résistants, mais les maladies qu'elle sans entraînent sont d'une gravité moindre comme la gonorrhée ou des intoxications alimentaires par des salmonelles.
Dans une précédente étude, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à ce rythme, les "superbactéries" pourraient causer la mort de 10 millions de personnes par an à l'horizon 2050. Et déjà, elles seraient selon les estimations de l'ONU à l'origine de 700.000 décès chaque année dans le monde (dont 23.000 rien qu’aux Etats-Unis).
L'OMS explique que la seule solution pour éviter le pire serait que les laboratoires pharmaceutiques se penchent sur le développement de nouveaux antibiotiques auxquelles ces bactéries n'ont jamais été confrontées, afin de les éradiquer aisément. Problème: les laboratoires ne se bousculent pas pour investir le créneau. Il est en effet bien plus rentable de développer des médicaments qui soulagent des affections chroniques, voire incurable, plutôt que des produits qui ne sont utilisés que très ponctuellement sur la durée brève d'une antibiothérapie. De plus, un antibiotique met souvent du temps à être rentable, les médecins préférant attendre que la génération précédente devienne vraiment inefficace avant de se tourner vers les nouvelles molécules disponibles.
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