Lutte contre le Sida : la France contribuera pour 360 millions d'euros par an

Verre à moitié vide ou verre à moitié plein? D’un côté la France maintiendra sa position de premier contributeur européen (et deuxième mondial) du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. De l’autre, cette dotation n’augmentera pas pour la période 2017-2019 et s’établira à 1,08 milliard d’euros, soit 360 millions d’euros par an. C’est le président de la République François Hollande qui l’a confirmé dans la soirée du dimanche 26.

Un statu quo qui n’a pas plu aux association de lutte contre le Sida Aides, Act-up Paris et Coalition PLUS, qui ont appelé le président à "se ressaisir en annonçant une augmentation de la contribution de la France". Elles ont déploré que la France ne fasse pas un effort "alors que l’ONU a prévenu qu’avec une stagnation des financements internationaux l’épidémie de VIH repartirait à la hausse". "Cela brise une dynamique de mobilisation financière de tous les pays riches et risque de signer la reprise de l’épidémie mondiale du sida, provoquant la mort de milliers de malades", déplorent-elles, alors que "ce sont déjà 100.000 personnes qui en meurent et 160.000 autres qui en sont infectées, chaque mois".

A l’inverse Bil Gates, fondateur de la Fondation Bill et Melinda Gates très impliquée dans la lutte contre la maladie, a salué l’effort et la position de la France. "J'aimerais exprimer toute ma gratitude envers le président François Hollande et la France (...) premier contributeur en Europe dans la lutte contre le sida depuis des années" a-t-il déclaré, ajoutant "Je suis sûr que cette générosité sera une source d'inspiration pour d'autres".

Malgré les progrès médicaux, l’épidémie de Sida tue encore 1,2 million de personnes chaque année dans le monde. En France, environ 6.000 personnes sont contaminées chaque année.