Obésité : la chirurgie, solution de dernier recours pour les mineurs

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 30 mars 2016 - 19:09
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Photo d'illustration sur l'obésité.
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©Tony Alter/Flickr
La chirurgie de l'obésité ne doit être envisagée que comme solution de "dernier recours" chez les mineurs.
©Tony Alter/Flickr
La chirurgie de l'obésité ne doit être envisagée que comme solution de "dernier recours" chez les mineurs, estime ce mercredi la Haute autorité de santé (HAS), face à la multiplication des opérations en dehors du cadre réglementaire.

Il s'agit d'une "chirurgie lourde qui peut entraîner des complications graves et des difficultés au quotidien, même plusieurs années après l'intervention", rappelle la HAS dans un communiqué.

Elle ne permet pas "à elle seule de perdre du poids et n'est efficace qu'à condition de modifier ses habitudes alimentaires, d'augmenter son activité physique et d'être suivi médicalement à vie", souligne-t-elle.

"Pour ces différentes raisons, la chirurgie bariatrique ne peut être envisagée chez le mineur qu'après l'échec d'une prise en charge pluri-professionnelle bien suivie, régulière et adaptée", ajoute-t-elle, estimant que cette solution est "envisageable uniquement en dernier recours".

Pourtant, "certains professionnels de santé ont de plus en plus envisagé cette intervention chez les jeunes", constate-t-elle. En 2013, 114 mineurs ont subi une chirurgie de l'obésité, précise-t-elle.

En France, on estime que près de 4% des jeunes de moins de 18 ans seraient obèses. "A cet âge, l'obésité a des effets délétères sur la puberté, le développement osseux mais aussi sur l'image de soi", reconnaît l'Autorité.

"Outre les complications cardio-respiratoires (hypertension, apnées du sommeil, asthme,etc.) ou métaboliques (diabète de type 2…), l'obésité a, à cet âge de la vie, un retentissement particulier au niveau de l'activité hormonale et de la survenue de la puberté, de la croissance des os et du développement psycho-affectif", poursuit-elle.

Mais l'objectif, à cet âge, est de ralentir la progression de la prise de poids et non pas forcément de maigrir, insiste la HAS.

Si toutefois la chirurgie était envisagée, le mineur devra "remplir différents critères" physiologiques et psychologiques, notamment être âgé d'au moins 15 ans (et au cas par cas entre 13 et 15 ans), avoir atteint un stade de croissance osseuse et de puberté suffisant tout en présentant un indice de masse corporel (IMC) particulièrement élevé.

L'adolescent, remplissant ces critères, devra toutefois suivre une phase de préparation "d'au moins un an", à l'issue de laquelle une dernière réunion entre professionnels validera (ou non) le recours à l'opération ainsi que le type de chirurgie choisi (anneau gastrique, gastrectomie ou court-circuit gastrique dit "bypass").

L'opération devra par ailleurs être réalisée dans un centre spécialisé obésité "à compétence pédiatrique ou en lien étroit avec celui-ci".

 

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