Pompiers : un risque plus élevé d'avoir un cancer que le reste de la population
Une nouvelle étude américaine vient de paraitre dans la revue Occupational and Environmental Medicine : les pompiers mobilisés lors des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont 13 % de probabilités de plus de développer un cancer que les pompiers n’étant pas intervenus le même jour. Ces pompiers ont été en contact avec des substances hautement cancérigènes, comme l’amiante, l’arsenic, polychlorobiphényles (PCB), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), acide sulfurique…
Les chercheurs du Albert Einstein College of Medicine de New York et le World Trade Center Health Program ont mené leur étude sur une quinzaine d’années, jusqu’en 2016, sur un échantillon de 10 786 pompiers, présents sur les lieux des attentats et sur un autre échantillon 8 813 autres pompiers n’étant pas présents ce même jour. Ces deux groupes ont été comparés à la population américaine, en tenant compte de leurs habitudes liées au tabac, et ont bénéficié d’un biais de surveillance. Le constat est probant : les pompiers présents sur les lieux des attentats ont un risque plus élevé de développer une forme de cancer, que ce soit un cancer de la peau ou un cancer du système lymphatique ou un cancer de la thyroïde ou de la prostate.
Les polychlorobiphényles (PCB) seraient à l’origine de ce phénomène : ces composés chimiques toxiques ont été utilisés comme isolants électriques inflammables pendant longtemps, jusqu’à leur interdiction en 1979 aux États-Unis et en 1987 en France. Un certain nombre de bâtiments ont été construits avec ces matériaux toxiques. Les pompiers sont donc régulièrement confrontés à ces composés toxiques, perturbateurs du métabolisme des hormones sexuelles masculines.
À noter que les pompiers ayant été présents sur place le 11 septembre 2001 ont eu un suivi médical plus poussé que le reste de la population : il était donc probable qu’un cancer soit détecté pendant la durée de l’étude.
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