Pour perdre du poids, il faudrait tromper son cerveau
Deux neurobiologistes se sont posé une question simple : pourquoi après un régime, la plupart des personnes reprennent du poids ? La réponse se trouverait au niveau du cerveau.
Selon les neurobiologistes Sandra Aamodt et Michel Desmurget, notre cerveau détermine notre fourchette de poids pour notre corps. Ce dernier va donc tout faire pour revenir au poids initial enregistré par le cerveau. La clé se trouverait dans une région du cerveau appelé « l’hypothalamus ». Le Huffington Post rapporte un article de l'hebdomadaire La Vie, dans lequel Sandra Aamodt appelle cette zone du cerveau « le thermostat du poids » : « L’hypothalamus reçoit différents signaux du corps relatifs aux stocks de lipides, au taux de glycémie, aux apports en éléments nutritifs, aux rations alimentaires, etc », explique la neurobiologiste. « En réponse, celui-ci agit sur la faim, l’activité et le métabolisme pour maintenir le poids corporel dans la fourchette visée par le cerveau. »
Ainsi, quand une personne décide d’entamer une diète, le corps résiste : « notre organisme possède une épatante capacité à nous préserver de la dénutrition. Mais celui-ci se révèle incapable de faire la différence entre famine subie et amaigrissement sciemment poursuivi », affirme Michel Desmurget. Pour cela, le cerveau va retarder le sentiment de satiété nous obligeant à manger plus et il va même déconnecter les capteurs d’étirement de l’estomac, qui indiquent que nous avons assez mangé. Il va également utiliser les systèmes cérébraux de récompense et d’habitude : « lorsque des personnes qui ont maigri regardent une photo de nourriture appétissante, l’activité cérébrale s’accroît davantage dans les zones liées au système hédoniste, celui de la récompense, que chez les sujets dont le poids se situe dans la fourchette de poids visée par le cerveau ».
Alors, comment maigrir durablement ? Les réponses des deux neurobiologistes diffèrent. Pour Michel Desmurget, il s’agit d’avancer à petits pas pour mieux apprendre à connaitre son cerveau pour mieux le contourner, tandis que Sandra Aamodt prône plus la prise de conscience « des motivations émotionnelles et culturelles de l’alimentation ».
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