Remboursement des séances chez le psychologue, à partir de trois ans
C’était l'une des mesures phares que le président de la République a annoncé lors de la clôture des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie mardi dernier : les consultations de psychologie seront désormais remboursées.
« La pandémie a révélé l’importance du sujet de la santé mentale » a concédé Emmanuel Macron. Il faut dire que la santé mentale des Français a été malmenée ces dernières années : confinement, angoisse liée à la crise sanitaire, difficultés familiales et professionnelles… C’est pourquoi le gouvernement a pris la décision de rembourser les séances chez le psychologue pour tous.
À noter qu’il existe des conditions pour pouvoir en bénéficier.
Quelles sont les conditions ?
Chaque Français à partir de trois ans pourra bénéficier d’un forfait de huit séances chez le psychologue, renouvelable l’année suivante si besoin. Cependant, les patients intéressés par cette prise en charge devront « être adressés par prescription médicale dans le cadre d’un forfait de consultation », c’est-à-dire qu’il faut passer par son médecin généraliste afin d’avoir une ordonnance pour consulter un psychologue. Une décision qui est loin de faire l’unanimité. « Les psychologues veulent défendre leur indépendance vis-à-vis de la médecine » explique Laurent Laporte de la CGT, comme le rapporte Le Monde.
Quel tarif pour ce forfait de huit séances ?
La décision de rembourser les consultations implique un plafonnement du prix de la séance : 40 euros pour la première, puis 30 euros pour les suivantes. Un budget global de 50 millions d’euros a été alloué par le gouvernement sur ce sujet. Les praticiens devront donc abaisser leur tarif : la participation des praticiens va se baser sur le volontariat.
À noter qu’afin de réduire les délais d’attente pour accéder aux soins, le gouvernement a décidé la création de 800 postes dans des centres médico-psychologiques et de 20 équipes mobiles pour la prise en charge des personnes en Ehpad. À cela s’ajoutent la mise en place d’une maison des adolescents dans chaque département et la création de 100 places en accueil familial thérapeutique.
Notons toutefois que de nombreux spécialistes ont été contraints de quitter la profession et n'ont plus droit d'exercer, même en téléconsultation, à cause de l'obligation vaccinale en vigueur pour les professionnels de santé.
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