Rhume, angine, rhino-pharyngite : peut-on vraiment « attraper froid » ?
Alors que les conditions automnales s’installent sur l’hexagone, risquez-vous vraiment « d’attraper froid » quand le thermomètre affiche des températures inférieures à 10 °C ?
Le froid ne s’attrape pas
Angine, gastro-entérite, rhume, rhino-pharyngite, grippe… Cela ne vous aura sans doute pas échappé, mais depuis que l’automne est arrivé, nous assistons à une recrudescence de ces virus saisonniers. Comme si ces derniers attendaient patiemment le retour des températures plus fraîches pour nous contaminer.
Mais, est-ce vraiment le cas ? Le froid peut-il vraiment nous faire tomber malade ?
Des températures fraîches qui profitent aux agents pathogènes
Eh bien, non ! Contrairement à ce que suggère l’expression « attraper froid », les températures négatives ne sont pas directement responsables de nos maux d’hiver. Même si d’octobre à mars, notre corps est soumis au froid, ce dernier ne s’attrape pas. Il ne s’agit ni d’une maladie, ni d’un virus ou d’une bactérie. Impossible, donc, qu’il ait le pouvoir de nous clouer au lit plusieurs jours avec de la fièvre. Certains le considèrent même que de s'exposer au froid permettrait de se renforcer, suivant le principe naturel de l'homéostasie.
Ce qui est vrai, en revanche, c’est que la plupart des maladies hivernales sont dues à des virus (notamment des rhinovirus) qui profitent du froid pour se développer. Ainsi, une étude américaine datant de 2016 a montré que le virus responsable de la grippe survivait plus longtemps à une température de 5 °C qu’à 20 °C, en particulier lorsque l’air est humide.
Les bactéries, elles aussi responsables de maladies hivernales comme les otites ou certaines angines, sont aussi plus enclines à proliférer quand les températures sont fraîches.
L’importance des gestes barrières
Autre raison pour laquelle nous sommes davantage malades quand il fait froid : la promiscuité. Alors qu’au printemps et en été, nous profitons des températures douces à l’extérieur, nous avons tendance lorsque l’air se rafraîchit à rester à l’intérieur, dans des lieux souvent mal ventilés. Il suffit alors qu’une personne tousse ou éternue pour que le virus parte en croisière.
De l'intérêt des dénommés "gestes barrières", simples réflexes de bon sens : éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, se laver les mains, éviter les contacts trop proches quand on est malade, etc.
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