Santé mentale en France : grande cause nationale 2025, mais à quel prix ?


Résumé : en 2025, la santé mentale, grande cause nationale, révèle une crise profonde en France : 25 % des salariés souffrent d’une mauvaise santé mentale (CRAMIF, 2025), et 15 % des Français font face à des troubles psychiques (OMS, 2021). Depuis 2020, anxiété et dépression explosent, avec 8 % des vaccinés contre le Covid-19 (environ 4 millions de personnes) déclarant des troubles dépressifs, selon un sondage France-Soir/BonSens.org (27-28 mars 2025). Les confinements, les obligations vaccinales perçues comme coercitives par 70 % des Français, et une communication anxiogène ont aggravé la situation. Les inégalités, l’inflation et les réseaux sociaux alimentent ce malaise.
Les interrogations sur la santé mentale d’Emmanuel Macron, qui a admis une « dépression importante », soulèvent des questions : comment guider une nation en crise si le président est lui-même fragilisé ? Des politiques comme le passe sanitaire, qualifiées de « maltraitance institutionnelle », auraient exacerbé la détresse collective, avec 12 millions de Français touchés par l’anxiété ou la dépression. La défiance est massive : 76 % critiquent Macron, 73 % n’ont pas foi dans le gouvernement. Les initiatives comme le Mois de la Santé Mentale ou « Mon Soutien Psy » peinent à convaincre, faute de moyens.
Restaurer la confiance exige transparence, démocratie participative, investissements et lutte contre la stigmatisation. Gide et Camus concluent : l’inquiétude peut mener à la connaissance, et la liberté demande d’agir avec conscience.
ANALYSE - En 2025, la santé mentale est érigée en grande cause nationale, mais les chiffres révèlent une crise profonde. Selon la CRAMIF, Un salarié sur quatre déclare souffrir d’une mauvaise santé mentale (CRAMIF, 2025). Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 15 % des Français sont confrontés à des troubles psychiques à un moment de leur vie, avec une nette augmentation des cas d’anxiété et de dépression depuis 2020. Un sondage réalisé par France-Soir et BonSens.org les 27 et 28 mars 2025 auprès de 1200 Français indique que 9 % des personnes vaccinées contre le Covid-19, soit environ 4,51 millions d’individus, rapportent des effets secondaires, et 8 % (environ quatre millions de personnes) mentionnent des troubles dépressifs parmi les 18 ans et plus. Par ailleurs, 70 % des Français disent s’être sentis contraints de se faire vacciner, une obligation perçue comme une atteinte à leur liberté (France-Soir/BonSens.org, 27 février 2025). À Paris, le Mois de la Santé Mentale, lancé en avril 2025 lors du Conseil de Paris, ambitionne de sensibiliser et d’améliorer l’accès aux soins (Conseil de Paris, avril 2025). Mais face à cette situation alarmante, une question cruciale se pose : le gouvernement, accusé d’avoir contribué à ces maux, peut-il incarner la solution ? Et comment restaurer la confiance dans des institutions largement discréditées aux yeux des Français ?
1️⃣ salarié / 4️⃣ se dit en mauvaise santé mentale.
Face à ce constat, le @gouvernementFR a érigé la santé mentale en Grande Cause nationale 2025.
« Parlons santé mentale ! » avec mon soutien psy, le dispositif qui propose jusqu'à 12 séances remboursées👉 https://t.co/2a752aoRq1 https://t.co/RhDn9PYFlW— Cramif (@CRAMIF) April 10, 2025
Les causes d’une crise aux multiples facettes
La dégradation de la santé mentale en France s’explique par un entrelacs de facteurs. Les pressions économiques, marquées par une inflation persistante et une dette publique jugée insoutenable par 81 % des Français, minent le moral des citoyens. Les inégalités sociales restreignent l’accès aux soins psychologiques, notamment dans les zones rurales ou les quartiers défavorisés. Les réseaux sociaux, en exacerbant les comparaisons toxiques, accentuent l’isolement, particulièrement chez les jeunes. Le sondage France-Soir met en lumière une cause supplémentaire : parmi les 9 % des vaccinés déclarant des effets secondaires, 8 % évoquent des troubles dépressifs, suggérant un possible lien avec la gestion de la crise sanitaire et la campagne de vaccination massive, bien que cette hypothèse reste sans validation officielle. Surtout, 59% des Français affirment avoir ressenti une pression ou obligation vaccinale, une contrainte vécue comme une atteinte à leur autonomie, alimentant la défiance envers l’État.
La période du Covid-19 et ses confinements stricts (2020-2021) a marqué un tournant décisif. Les restrictions ont brisé les liens sociaux et engendré une vague d’angoisse collective : selon Santé Publique France, les troubles anxio-dépressifs montrent une prévalence à 26% en 2021 soit 12 points au dessus du niveau hors épidémie.

Les confinements, présentés comme inévitables, ont laissé des traces profondes : deuils non accompagnés, isolement, et pour beaucoup, une méfiance croissante envers les institutions. Selon un sondage France-Soir, 62 % des Français estiment que les médias, souvent alignés sur les discours officiels, ont amplifié les peurs liées à la crise sanitaire tout en occultant ses impacts psychologiques. Cette gestion, jugée biaisée, a renforcé le sentiment d’abandon face aux besoins en santé mentale.
La santé mentale du président : un miroir de la crise nationale ?
Les interrogations sur la santé mentale ne se limitent pas aux citoyens : elles touchent aussi le sommet de l’État. Emmanuel Macron lui-même a admis à un journaliste Mohamed Bouhafsi avoir traversé une « dépression très grave », une information qui a suscité de vives inquiétudes. Cette révélation, couplée à l’absence de bulletins de santé réguliers – malgré les promesses de transparence –, a conduit France-Soirà rechercher le Dr Perrochon, médecin-chef de l’Élysée, sommé par huissier de clarifier l’état de santé du président.
Des analystes évoquent une possible « maltraitance institutionnelle » exercée par le chef de l’État, dont les décisions – comme le passe sanitaire ou des déclarations controversées (« j’ai très envie d’emmerder les non-vaccinés ») – auraient pu aggraver la détresse psychologique des Français. Si le président souffre lui-même, comment peut-il guider une nation en proie à une crise mentale sans précédent ? Cette question, soulevée par une requête en empêchement déposée devant le Conseil constitutionnel, reste sans réponse, le Conseil s’étant déclaré incompétent.
Le gouvernement : à l’origine des maux ou porteur de solutions ?
Le gouvernement est-il responsable de l’essor des troubles psychiques ? Les chiffres pointent une responsabilité significative. La défiance envers les autorités atteint des sommets : 76 % des Français critiquent la gestion d’Emmanuel Macron, et seuls 4 % estiment qu’il guide le pays dans la bonne direction. Les institutions ne sont pas épargnées : 69 % désapprouvent l’Assemblée nationale, 58 % le Sénat. Les obligations vaccinales, ressenties comme coercitives par 70 % des sondés, ont cristallisé cette fracture. Les confinements prolongés, les restrictions des libertés et une communication perçue comme anxiogène ont amplifié l’angoisse collective. Les millions de cas de dépression ajoutent une dimension controversée sur l’opacité autour des vaccins : les Français reprochent aux autorités un manque de transparence sur les effets secondaires.
Macron a-t-il rendu ses concitoyens malades ? Au-delà de sa propre santé mentale, les politiques menées sous sa présidence sont accusées d’avoir aggravé la crise. Des mesures, comme le passe sanitaire, sont qualifiées par un psychanalyste de « viol du consentement ». L’infantilisation – « fais ce que je dis, pas ce que je fais » – aurait, selon l’article, divisé la société, de la fracture entre vaccinés et non-vaccinés jusqu’aux familles déchirées par des clivages idéologiques. Environ 12 millions de Français souffriraient d’anxiété ou de dépression, avec une explosion de la consommation d’antidépresseurs, notamment chez les jeunes (France-Soir, 16 septembre 2024). Si ces chiffres doivent être pris avec prudence, ils reflètent un malaise collectif. Les décisions autoritaires, comme la dissolution de l’Assemblée nationale qualifiée de « grenade dégoupillée », ou encore la proposition de mutualiser l’arme nucléaire – contre l’avis de nombreux Français – renforcent l’idée d’un président déconnecté, incapable d’apaiser une nation en souffrance.
Comment un gouvernement perçu comme responsable pourrait-il être la solution ? Le paradoxe est saisissant. Les initiatives comme le Mois de la Santé Mentale organisée par la ville de Paris ou le dispositif “Mon Soutien Psy” (12 séances remboursées) suscitent le doute. Un psychologue explique « bien des Français questionnent l’efficacité de ces mesures avec un sous-financement et des délais d’attente rédhibitoires ». Les psychiatres du secteur public affichent des listes d’attente pouvant atteindre un an, et les psychologues libéraux restent inaccessibles pour les plus modestes (Seuls 5 000 psychologues ont signé une convention sur 75 000 praticiens). Les témoignages abondent : Marie, 34 ans, confie : « J’ai renoncé après six mois de recherche d’un psychologue abordable. » Pierre, étudiant, ajoute : « Les discours sur la santé mentale sonnent creux quand les services sont saturés. » Claire, 42 ans, attribue sa dépression à sa vaccination, un lien qu’elle peine à faire reconnaître : « On me dit que c’est dans ma tête, mais je veux des réponses claires. » Les témoignages pleuvent et la déshérence médicale semble avoir pris le pas.
#MonSoutienPsy | Mon soutien psy est un dispositif qui propose jusqu’à 12 séances d’accompagnement chez un psychologue partenaire 💭
Il s'adresse à toute personne qui se sent angoissée, déprimée ou en souffrance psychique légère à modérée.
Ne restez pas seul avec votre malêtre.— Assurance Maladie (@Assur_Maladie) March 30, 2025
En imposant des mesures jugées autoritaires, le gouvernement a sapé sa crédibilité. Proposer des solutions sans reconnaître ces erreurs semble vain. Les 80 % de Français estimant que les élus n’agissent pas dans leur intérêt exigent un changement profond.
Restaurer la confiance : un défi colossal
Comment rétablir la confiance dans des institutions discréditées ? La mission est ardue. Les sondages France-Soir/BonSens.org révèlent une rupture profonde : 76 % des Français n’ont pas confiance dans le gouvernement, et 73 % jugent qu’il n’œuvre pas pour leur bien. Cette défiance s’étend aux médias : 62 % les accusent de partialité, et 84 % d’avoir amplifié les peurs. Pour inverser la tendance, plusieurs pistes se dégagent, mais elles nécessitent une rupture nette avec les pratiques actuelles :
- Transparence totale : les 70 % de Français ayant ressenti une obligation vaccinale demandent des comptes. Une commission d’enquête indépendante sur la gestion de la crise Covid, incluant les effets secondaires, pourrait apaiser les tensions. Cependant, il ne faut pas qu’elle agisse comme pour la commission sénatoriale sur l’affaire Nestlé Waters qui ambitionnait de « faire toute la lumière» eu égard à la grave crise de confiance. Alexis Kholer ne défèrera pas à leur demande et la Commission qui « proteste sans agir laisse l’exécutif fouler au pied les principes démocratiques ».
- Démocratie participative : avec 53 % des Français réclamant la démission de Macron et 95 % souhaitant réduire les dépenses publiques, l’aspiration à reprendre le pouvoir est claire. Des référendums sur des sujets comme la santé ou la dette pourraient restaurer un sentiment de contrôle.
- Investissements concrets : la santé mentale exige des moyens : recruter des psychiatres, décentraliser les soins, rendre les psychologues accessibles. Actuellement, seuls 48 % des Français se sentent protégés par l’État.
- Lutte contre la stigmatisation : malgré les campagnes, la dépression reste taboue, un phénomène aggravé par des récits médiatiques jugés biaisés par 47 % des Français.

Un angle critique : briser le cercle vicieux
La stigmatisation des troubles psychiques, y compris des dépressions potentiellement liées aux vaccins, demeure un obstacle majeur. Les employeurs peinent à accompagner leurs salariés, et les médias, accusés par 84 % des Français d’amplifier les peurs, contribuent à ce climat délétère. Le lien avec la crise Covid est central : les confinements et les obligations vaccinales (59 % de sentiment de contrainte) ont non seulement exacerbé les troubles, mais aussi alimenté une méfiance durable. Le silence des autorités sur les 1,0 % de vaccinés déclarant des effets secondaires graves de la vaccination covid aggrave cette fracture. Surtout quand on prend en considération les difficultés qu’ils ont à faire reconnaitre leurs troubles – un véritable parcours du combattant contre le système.
La crise de la santé mentale en France exige bien plus que des déclarations symboliques. Elle appelle vérité, investissement et reconstruction de la confiance. Comme le soulignait André Gide, « L’inquiétude est le commencement de la connaissance » (Les Nourritures terrestres, 1897). Cette anxiété collective pourrait devenir le ferment d’un changement véritable, à condition que les institutions osent affronter les vérités dérangeantes. Albert Camus, quant à lui, nous rappelle : « La liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la capacité d’agir selon sa conscience » (L’Homme révolté, 1951).
Pour que la France se relève, ses dirigeants doivent agir avec droiture, et ses citoyens exiger des comptes afin de bâtir un avenir plus sain.
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