Santé mentale et déménagements en ville seraient liés
Nombreux sont celles et ceux qui ont profité de la crise sanitaire pour quitter les grandes villes, pour un cadre de vie plus calme et plus sain à la campagne. Tenter une vie plus saine. De nombreuses études montrent, en effet, que le stress de la vie en ville, ainsi que l'exposition à des éléments comme la pollution, sont des facteurs de risque pour la santé en général, et pour la santé mentale en particulier. Les villes sont donc généralement associées à des taux plus élevés de problèmes de santé mentale. Une surprenante étude britannique va plus loin, et suggère qu'il existe un lien entre le risque génétique de troubles psychiatriques et le choix d’aller volontairement s’installer en ville.
Les personnes à risque choisissent de vivre en ville
L'étude, publiée dans la revue JAMA Psychiatry, explique qu’il y a un lien entre risque génétique de problèmes de santé mental chez une personne, et le lieu que cette personne choisira pour vivre. L'équipe de recherche a comparé les personnes ayant déménagé des zones rurales vers les zones urbaines à celles qui sont restées dans les zones rurales. Celles ayant des risques génétiques plus élevés d'autisme, d'anorexie, de trouble bipolaire et de schizophrénie se trouvaient dans le premier groupe, ayant choisi d'habiter en ville, dans un environnement pourtant plus risqué.
Une exception pour les personnes ayant un risque génétique de TDAH
Au contraire, ils ont trouvé une proportion plus faible de personnes présentant un risque de trouble de déficit de l’attention (TDAH) chez les urbains. Il semble donc que ces personnes évitent volontairement de déménager en ville. Jonathan Coleman, co-auteur de cette étude soutient que ces "résultats suggèrent qu'un risque génétique élevé pour une variété de troubles psychiatriques peut affecter le choix de résidence d'un individu".
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