Sucres cachés : comment les éviter et bien décrypter les étiquettes
Les Français mangent trop de sucre. Parce qu'il nous rend accro et se cache dans tout ce que nous mangeons, à commencer par les produits transformés, nous avons toutes les peines du monde à l'éviter. L'association 60 millions de consommateurs alerte une nouvelle fois et nous donne des pistes pour traquer ces sucres ajoutés qui ruinent notre santé et celle de nos enfants.
Obésité, problèmes cardiovasculaires, cancer, diabète, troubles de la mémoire et de l'apprentissage... Notre consommation excessive de sucres entraîne des effets délétaires sur la santé, de nouvelles études viennent le prouver très régulièrement. Dans son hors-série daté de juin-juillet, l’association 60 millions de consommateurs alerte une nouvelle fois sur les poisons présents dans notre alimentation. Outre les additifs (colorants, conservateurs) dont on sait que certains sont dangereux pour la santé (et notamment pour celle de nos enfants), les experts pointent du doigts la concentration en sucres cachés dans notre assiette.
Décrypter les étiquettes pour détecter les sucres cachés
Pour détecter leur présence, mieux vaut avoir de bons yeux et, en tête, le petit lexique du jargon agroalimentaire. Le sucre se cache en effet derrière plusieurs dizaines d’appellations différentes, rappelle 60 millions de consommateurs. Parmi les plus fréquents, les sucres transformés qui se terminent en « ose » (dextrose, fructose, glucose, maltose, lactose et saccharose) mais aussi en « ol » (maltitol, sorbitol) ou encore les sirops, les sucanat, l’amidon modifié et la maltodextrine.
Autre avertissement de 60 millions de consommateurs : un produit a beau être affiché comme « sans sucre », il peut contenir des sirops cachés et simples, tels que la saccharose ou encore l’amidon. A fuir également, les édulcorants, qui stimulent notre envie de produits sucrés et augmentent la sensation de faim. Les experts des de 60 milions de consommateurs appellent également à la vigilance face aux valeurs nutritionnelles affichées sur les emballages : alors que la quantité de sucres contenue dans une portion de céréales, par exemple, est exprimée pour une portion de 30 grammes, notre bol de petit-déjeuner en contient, en réalité, entre 25 et 50% plus...
Si les conclusions de l’enquête de l'association n’ont finalement rien de surprenant, elles restent édifiantes : le sucre ajouté se cache dans chacun des 78 produits étudiés et en quantité bien trop importante.
Décrypter les étiquettes et interpréter les valeurs nutritionnelles
Pour mieux s’y retrouver et faire les bons choix au supermarché, on décrypte donc les étiquettes et on peut suivre les conseils des nutritionnistes, à l'instar de Nathalie Majcher, auteure de « 1 mois pour se libérer du sucre » aux éditions Hachette : privilégier autant que possible les produits « sans sucre ajouté » et, lorsque ce n’est pas possible, préférez ceux contenant les sucres les moins raffinés possible (tels que le miel, l’agave ou encore le sucre de coco) afin de limiter autant que possible les sucres transformés ou modifiés. La consommation d’aliments frais et non transformés industriellement reste la meilleure chose à faire pour manger aussi sainement que possible, rappelle Nathalie Majcher.
Les recommandations de l'OMS en matière de consommation de sucres
Depuis 2015, l’OMS recommande de limiter l’apport en sucres libres à 25 g par jour chez l’adulte, soit environ 6 cuillères à café. Or un adulte français en consomme en moyenne 100 grammes par jour, soit 4 fois trop… Pour les enfants, l'apport maximal en sucres libres devrait être deux fois inférieur à celui des adultes. Pour tous, faire tomber la consommation de sucre à moins de 10% de la ration énergétique quotidienne doit être une priorité. La faire tomber à moins de 5% présenterait des bénéfices importants pour la santé.
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