Zika en Guadeloupe : des échographies supplémentaires remboursées à 100%
Invitée de la radio privée Radio Caraïbe International (RCI), la ministre, qui entame un déplacement de cinq jours aux Antilles-Guyane sur la problématique du Zika, a rappelé que sa "préoccupation principale", était "les femmes enceintes" de ces territoires.
"J’ai décidé de renforcer leur prise en charge. Elles pourront bénéficier d'échographies supplémentaires qui seront prises en charge à 100% par la sécurité sociale et sans avance de frais", a-t-elle annoncé. "La Guadeloupe est en phase pré-épidémique avec pas loin de 400 cas identifiés", a jouté la ministre ajoutant que le nombre de cas progressait.
Interrogée sur la baisse de 22% des réservations de passagers français pour les Antilles au mois de janvier, "probablement en lien avec la présence du virus Zika" selon le Syndicat des agences de voyage (Snav), la ministre a déclaré: "Nous devons redoubler d'efforts dans la lutte contre l'épidémie, mais nous ne devons pas alarmer". "Dans 80% des cas, le virus est anodin. En revanche, on sait qu'il y a un risque pour les femmes enceintes", a-t-elle insisté.
Transmis par la piqûre de moustiques de type Aedes, le virus Zika est fortement soupçonné d'être responsable de nombreux cas de malformations congénitales chez les nourrissons, notamment la microcéphalie (malformation de la boîte crânienne).
La ministre a par ailleurs annoncé 20 millions d'euros d'aides supplémentaires pour le CHU de Pointe-à-Pitre, confronté à une situation financière difficile, et qui fait l'objet d'un rapport critique de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).
"Le centre hospitalier de Pointe-à-Pitre est important pour les réponses en besoin de santé. Depuis 2012, j’ai fait accorder plus de 180 millions d’euros pour accompagner le CHU", a rappelé Mme Touraine.
"Le rapport montre qu'il faut prendre le problème à bras le corps. Je vais mobiliser des aides complémentaires. 20 millions d'euros vont arriver dans les prochaines semaines compte tenu des situations de tensions qui existent dans ce centre hospitalier", a-t-elle précisé.
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