CES 2015 à Las Vegas : la voiture autonome à l'honneur
Les fans de science-fiction attendent la voiture à voyager dans le temps de Retour Vers le Futur? Ils devront d’abord se contenter de la "voiture autonome". Cette dernière est en effet sur les lèvres de nombreux exposants du Consumer Electronic Show (CES) qui a ouvert ses portes mardi à Las Vegas.
Si Daimler, maison mère de Mercedes, a fait le buzz en présentant son prototype F015 comme un "cocon sur roues" capable de rouler sans chauffeur pour laisser les quatre passagers s’asseoir face à face, les Français ne sont pas en reste dans le domaine des véhicules autonomes. L’équipementier Valeo s’est notamment fait remarquer en présentant une voiture bardée de capteurs électroniques (radars, lasers, caméras et système d'algorithme ultra-complexe) lui permettant d'analyser l'environnement qui l'entoure et même de réagir plus vite qu'un être humain. Marquage au sol, voitures environnantes et leur allure, piétons: rien n'échappe à ce super-véhicule.
A l'intérieur de l'habitacle, un simple bouton permet au conducteur de passer en mode autonome. Mais si ce système lui permet de lire son journal ou ses SMS, il doit toutefois bien se garder de piquer du nez. En effet, l’autonomie de la voiture ne peut se faire que sur une courte distance et seulement en ligne droite (dans les embouteillages, par exemple), reconnaît Guillaume Devauchelle, directeur de l'innovation chez Valeo.
Les premiers modèles de voiture "partiellement autonomes" pourraient être commercialisés dès 2020. Mais pour l'heure, constructeurs et équipementiers doivent d’abord clarifier le cadre réglementaire. Si la convention de Vienne, qui oblige tout automobiliste à garder le contrôle de son véhicule, est en cours d’amendement depuis mars dernier, des problématiques juridiques comme "Qui est responsable en cas d'accident?" demeurent non résolues. Aux Etats-Unis, les autorités californiennes avaient récemment annoncé l'instauration d’une réglementation propre aux véhicules autonomes avant de faire machine arrière en décembre dernier, annonçant qu'elles n'était finalement pas prête.
Outre ces aspects juridiques, les professionnels du secteur doivent encore fixer le coût de leurs voitures autonomes, la sécurité du système (protection contre le piratage) et également certains aspects techniques. En effet, des tests doivent être poussés en milieu urbain, ce dernier exigeant plus d'informations à gérer pour le système, et dans des conditions où le tracé de route est parfois flou pour les caméra (neige, par exemple).
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