Et si vous aidiez la recherche en adoptant un blob ?
Pour mieux comprendre les effets du réchauffement climatique sur le blob, cet incroyable organisme unicellulaire, le CNRS vient de lancer une recherche participative ouverte à tous. Le principe ? En accueillir un chez-soi et le nourrir.
Un projet de recherche étonnant
Vous avez forcément déjà entendu parler du blob. Ni animal, ni végétal, ni champignon, cet organisme unicellulaire dépourvu de cerveau vit dans les milieux frais et humides, et est considéré comme l’un des organismes les plus incroyables. Capable d’apprendre, voire de transmettre des informations en fusionnant avec ses congénères, il double de taille chaque jour et peut atteindre plusieurs mètres carrés. Apparu sur Terre il y a au moins 500 millions d’années, le blob peut se régénérer et vivre pendant des décennies.
Étudié pour ses propriétés extraordinaires, le blob reste pourtant encore un mystère pour les chercheurs. C’est pour mieux le comprendre que le CNRS vient de lancer une recherche à laquelle tous les scientifiques en herbe peuvent participer.
Le blob face au réchauffement climatique
Ce projet, baptisé « Derrière le blob, la recherche » a pour objectif de mieux appréhender la manière dont le blob va réagir et s’adapter au réchauffement climatique. « C'est un organisme très sensible à la température et essentiel pour l’écosystème, car il minéralise les sols, ce qui est très bon pour les plantes. Pour étudier le réchauffement climatique, il faut simuler des profils de températures différents ce qu’on ne peut pas faire tout seul en laboratoire », explique Audrey Dussutour, éthologue au CNRS à l’origine de la recherche. Avec cette enquête et cet échantillonnage, chaque protocole de variation de température sera suivi par 50 volontaires.
Adopter un blob, mode d’emploi
Pour accueillir un blob à la maison, le CNRS recherche 10 000 volontaires de plus de huit ans. Les écoles peuvent ainsi prendre part au projet ! Il faudra le nourrir aux flocons d’avoine, mesurer quotidiennement sa croissance et envoyer une photo aux équipes du CNRS. Mais, le plus important sera de simuler des vagues de chaleur en faisant varier la température et l'intensité à l'aide d'une ampoule chauffante.
En fonction de la disponibilité des participants, l’expérience pourra durer de cinq jours à un ou deux mois. Nul besoin de vous ruiner pour votre blob : des flocons d’avoine, un appareil photo et des boîtes de pétri suffisent pour l’élever dans les bonnes conditions. "En moyenne, le coût sera d’environ 30 à 40 euros pour les participants", précise la chercheuse au média Notre Temps. La liste précise des fournitures sera envoyée une fois l’inscription finalisée.
Pour s’inscrire, il suffit de remplir un formulaire en ligne avant le 12 novembre prochain. Si vous candidature est retenue, vous recevrez votre blob en février et les expériences débuteront entre fin mars et fin mai pour avoir des températures ambiances, favorables au blob.
En attendant, vous pouvez déjà suivre la page Facebook du projet « Élève ton blob ».
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