Comment travaille la structure française de signalement des OVNIs ?

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FranceSoir
Publié le 29 septembre 2021 - 18:09
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Le GEIPAN enquête sur 150 à 200 signalements d’événements étranges chaque année
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Le phénomène des objets volants non identifiés (OVNIs) est au cœur des préoccupations de l'armée américaine. Cependant, les travaux pour éclaircir l’origine des objets non identifiés ne se limitent pas aux États-Unis. La série “OVNI(s)”, disponible sur Canal+ et Netflix, s’inspire des recherches des années 70 du Geipan (Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés), le « bureau des ovnis » français, bien réel, et toujours actif, chargé d’élucider les mystères du ciel.

Une remontée des signalements “ovnis” depuis les années 70

Dans le contexte de la guerre froide, les citoyens américains, motivés pour dénoncer de possibles présences d'espions russes dans les cieux, ont fait croître le phénomène des OVNIs. En France aussi, depuis 1974, une chronique sur France Inter, appelée "Dossier OVNI" dans l'émission "Pas de panique", a encouragé de nombreux Français à s'intéresser de plus en plus aux mystères des objets volants non identifiés. Les signalements dans les cieux français ont commencé à se multiplier auprès des autorités. Le Geipan a alors été créé à Toulouse pour prendre en charge cette inquiétude, ouvrir la science au grand public, et rester à son écoute. En 2005, le Geipan devient ce qu'il est aujourd’hui, doté de la mission de s’ouvrir au public, et de rendre publiques la plupart des archives.

Les phénomènes d’OVNIs en France, toujours inexpliqués ?

Le Geipan enquête sur 150 à 200 signalements d’événements étranges chaque année. Xavier Passot, directeur de l’institution de 2011 à 2015, explique pour "Actu Toulouse" que pour qu’une observation soit retenue, il faut qu’au moins deux témoins indépendants aient observé le phénomène, et qu’il existe une photo ou une vidéo authentifiée. À partir de ces critères, « aucune observation n’est restée inexpliquée en France, et je pense pouvoir dire, dans le monde », déclare-t-il.

3,5 % des cas étudiés restent à ce jour sans réponse

La série télévisée évoque des observations qui ont été réalisées et signalées, pour leur trouver une explication : des cerfs-volants, des ballons de baudruche, des lanternes thaïlandaises, une boule à facettes… Une majorité des événements étudiés ont en effet débouché sur une explication rationnelle. Les phénomènes parfaitement identifiés sont classés « A », et selon Xavier Passot constituent 23 % de la totalité des événements analysés par le groupe. Pour expliquer chaque signalement, les trois salariés du Geipan croisent les données des positions géographiques, les informations de Météo-France, des traces radars de l’armée de l’air, ou encore des PV de la gendarmerie, pour connaître les passages de satellites, l’état météorologique du ciel ou encore de possibles retombées de débris spatiaux. Une équipe de volontaires est répartie sur le territoire pour rencontrer les témoins et collecter les informations nécessaires. Selon Roger Baldacchino, responsable de la structure depuis septembre 2019,  les cas A et B, des phénomènes qualifiés comme parfaitement ou probablement identifiés, répresentent 60 % des études. Les cas C constituent ceux qui ne sont pas identifiés par manque de données (un témoin qui contredit sa propre version des faits, par exemple), et enfin les cas D, sont les phénomènes non identifiés, qui représentent 3,5 % des investigations.

Les phénomènes non identifiés, signes de vie extraterrestre ?

L’hypothèse extraterrestre accompagne régulièrement la structure, à travers les questions et récits des témoins. Cependant, le Geipan rappelle qu’il ne fait pas de recherche sur l’hypothèse extraterrestre et ne travaille pas non plus sur des observations à caractère paranormal. Pourtant, Roger Baldacchino dit s'intéresser aux interrogations de type : “sommes-nous seuls dans l’univers ?”, une approche qui est primordiale pour respecter certains discours de témoins. Cela n'empêche pas d'étudier les cas “avec un comportement scientifique” précise le responsable de la structure.

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