La CNIL se penche sur le cas TikTok
Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 13 août 2020 - 11:55
Image
Crédits
© - / AFP
TikTok fait l'objet de plusieurs enquêtes
© - / AFP
Une enquête préliminaire a été ouverte par la Commission nationale informatique et libertés suite à une plainte déposée en mai.
On ne connaît pas précisément la nature de cette plainte, mais c’est la première fois que le gendarme français de la protection des données annonce qu’elle mène qu’une enquête sur l’application chinoise.
Cette procédure pourrait en réalité porter sur des vérifications quant aux possibilités effectives des utilisateurs d’exercer leurs droits (notamment en matière de protection de leurs données). Les mesures prises par
TikTok pour protéger les mineurs seraient également dans le viseur de la CNIL.
De son côté, le géant chinois et éditeur de l’application Bytedance se défend, tout en annonçant « coopérer pleinement » avec l’organisme français :
« Nous avons pour priorité d’assurer la vie privée de nos utilisateurs »
Enquête européenne
Ce n’est pas l’avis des Américains, qui ont donné jusqu’au 15 septembre à TikTok pour revendre ses activités aux Etats-Unis, des Néerlandais, qui ont également ouvert une enquête et même de l’Union européenne.
En juin dernier, un groupe de travail a été créé au sein du Comité européen pour la protection des données (EDPB) avec un objectif : « Coordonner les actions potentielles sur TikTok et approfondir les connaissances sur les pratiques de l’application ».
Collecte de données
Ce qui tombe plutôt mal pour Bytedance, c’est la publication cette semaine d’une enquête du Wall Street Journal. Celle-ci démontre que TikTok a profité d’une faille du système d’exploitation Android pour collecter les identifiants de millions d’appareils et ainsi suivre l’activité en ligne de leurs utilisateurs.
Cette pratique plus que douteuse a duré dix-huit mois, avant qu’une mise à jour de Google y mette fin, en novembre 2019.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.